Chap.
1 Épi| que ces deux questions, de Dieu et de l'âme, étaient les
2 Épi| par la foi qu'il y a un Dieu, et que l'âme humaine ne
3 Épi| retenues, ni par la crainte de Dieu, ni par l'attente d'une
4 Épi| faut croire qu'il y a un Dieu, parce qu'il est ainsi enseigné
5 Épi| parce qu'elles viennent de Dieu ; et cela parce que, la
6 Épi| la foi étant un don de Dieu, celui-là même qui donne
7 Épi| seulement que l'existence de Dieu se peut prouver par raison
8 Épi| paroles : Ce qui est connu de Dieu, est manifeste dans eux,
9 Épi| ce qui se peut savoir de Dieu peut être montré par des
10 Épi| arriver à la connaissance de Dieu avec plus de facilité et
11 Épi| point croire qu'il y a un Dieu, et que l'âme humaine est
12 Épi| affaire, et la gloire de Dieu à laquelle tout ceci se
13 Épi| lesquelles je prouve qu'il y a un Dieu, et que l'âme humaine diffère
14 Épi| douter de l'existence de Dieu, et de la distinction réelle
15 Épi| recommander davantage la cause de Dieu et de la Religion, à ceux
16 Abr| exister sans être créées de Dieu, sont de leur nature incorruptibles,
17 Abr| réduites au néant par ce même Dieu qui leur veuille dénier
18 Abr| pour prouver l'existence de Dieu. Toutefois, afin que l'esprit
19 Abr| impossible que l'idée de Dieu, qui est en nous, n'ait
20 Abr| qui est en nous, n'ait pas Dieu même pour sa cause.~
21 Abr| expliquée, l'existence de Dieu y est encore démontrée par
22 Abr| de la connaissance d'un Dieu.~
23 Abr| conduisent à la connaissance de Dieu et de notre âme ; en sorte
24 I| certaine opinion, qu'il y a un Dieu qui peut tout, et par qui
25 I| peut avoir assuré que ce Dieu n'ait point fait qu'il n'
26 I| cela. Mais peut-être que Dieu n'a pas voulu que je fusse
27 I| mieux nier l'existence d'un Dieu si puissant, que de croire
28 I| ce qui est dit ici d'un Dieu soit une fable. Toutefois,
29 I| il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source
30 II| N'y a-t-il point quelque Dieu, ou quelque autre puissance,
31 III| Méditation Troisième - De Dieu qu'il existe ~
32 III| esprit, que peut-être quelque Dieu avait pu me donner une telle
33 III| souveraine puissance d'un Dieu se présente à ma pensée
34 III| croire qu'il y ait quelque Dieu qui soit trompeur, et même
35 III| qui prouvent qu'il y a un Dieu, la raison de douter qui
36 III| dois examiner s'il y a un Dieu, sitôt que l'occasion s'
37 III| le ciel, ou un ange, ou Dieu même. D'autres, outre cela,
38 III| par laquelle je conçois un Dieu souverain, éternel, infini,
39 III| autre qui me représente un Dieu, d'autres des choses corporelles
40 III| choses corporelles et de Dieu, encore que hors de moi
41 III| reste que la seule idée de Dieu, dans laquelle il faut considérer
42 III| moi-même. Par le nom de Dieu j'entends une substance
43 III| j'ai dit auparavant, que Dieu existe.~
44 III| du fini, c'est-à-dire de Dieu, que de moi-même. Car comment
45 III| peut-être cette idée de Dieu est matériellement fausse,
46 III| même qu'il se rencontre en Dieu une infinité de choses que
47 III| autres que j'ignore, sont en Dieu formellement ou éminemment,
48 III| attribue à la nature d'un Dieu, sont en quelque façon en
49 III| accroissement. Mais je conçois Dieu actuellement infini en un
50 III| moi-même, qui ai cette idée de Dieu, je pourrais être, en cas
51 III| cas qu'il n'y eût point de Dieu. Et je demande, de qui aurais-je
52 III| causes moins parfaites que Dieu ; car on ne se peut rien
53 III| idée, et ainsi je serais Dieu. Et je ne me dois point
54 III| l'idée que je conçois de Dieu, parce qu'il n'y en a aucune
55 III| qu'il est nécessaire que Dieu soit l'auteur de mon existence.
56 III| est pas ce que j'appelle Dieu, et que je suis produit,
57 III| ai en moi quelque idée de Dieu, quelle que soit enfin la
58 III| qu'elle-même doit être Dieu ; puisque ayant la vertu
59 III| celles que je conçois être en Dieu.~
60 III| cause qui se trouvera être Dieu. Et il est très manifeste
61 III| perfections que j'attribue à Dieu, et d'une autre l'idée de
62 III| dans une seule qui soit Dieu. Car, au contraire, l'unité,
63 III| toutes les choses qui sont en Dieu, est une des principales
64 III| toutes les perfections de Dieu, n'a pu être mise en moi
65 III| parfait (c'est-à-dire de Dieu) est en moi , l' existence
66 III| en moi , l' existence de Dieu est très évidemment démontrée.~
67 III| pas trouver étrange que Dieu, en me créant, ait mis en
68 III| ouvrage. Mais de cela seul que Dieu m'a créé, il est fort croyable
69 III| dans laquelle l'idée de Dieu se trouve contenue) par
70 III| infiniment et, ainsi qu'il est Dieu. Et toute la force de l'
71 III| pour prouver l'existence de Dieu consiste en ce que je reconnais
72 III| eusse en moi l'idée d'un Dieu, si Dieu n'existait véritablement ;
73 III| moi l'idée d'un Dieu, si Dieu n'existait véritablement ;
74 III| véritablement ; ce même Dieu, dis-je, duquel l'idée est
75 III| à la contemplation de ce Dieu tout parfait, de peser tout
76 IV| beaucoup plus encore de Dieu même, que maintenant je
77 IV| indépendant, c'est-à-dire de Dieu, se présente à mon esprit
78 IV| évidemment l'existence de Dieu, et que la mienne dépend
79 IV| cette contemplation du vrai Dieu (dans lequel tous les trésors
80 IV| ne peut se rencontrer en Dieu. En après j'expérimente
81 IV| sans doute j'ai reçue de Dieu, de même que tout le reste
82 IV| trompé ; car, si je tiens de Dieu tout ce que je possède,
83 IV| lorsque je ne pense qu'à Dieu, je ne découvre en moi aucune
84 IV| réelle et positive idée de Dieu, ou bien d'un être souverainement
85 IV| suis comme un milieu entre Dieu et le néant, c'est-à- dire
86 IV| chose de réel qui dépende de Dieu, mais que c'est seulement
87 IV| qui m'ait été donnée de Dieu particulièrement pour cet
88 IV| ce que la puissance que Dieu m'a donnée pour discerner
89 IV| considérant la nature de Dieu il ne me semble pas possible
90 IV| n'y a point de doute que Dieu n'ait pu me créer tel que
91 IV| capable de comprendre pourquoi Dieu fait ce qu'il fait, et qu'
92 IV| quelle raison ni comment Dieu les a produites. Car, sachant
93 IV| au contraire que celle de Dieu est immense, incompréhensible,
94 IV| les fins impénétrables de Dieu.~
95 IV| recherche si les ouvrages de Dieu sont parfaits, mais généralement
96 IV| mon existence et celle de Dieu, toutefois aussi, depuis
97 IV| reconnu l'infinie puissance de Dieu, je ne saurais nier qu'il
98 IV| raison qui puisse prouver que Dieu ait dû me donner une plus
99 IV| pas aussi me plaindre que Dieu ne m'a pas donné un libre
100 IV| appartient à la nature de Dieu. En même façon, si j'examine
101 IV| petite et bornée, et qui en Dieu ne soit immense et infinie.
102 IV| image et la ressemblance de Dieu. Car, encore qu'elle soit
103 IV| incomparablement plus grande dans Dieu, que dans moi, soit à raison
104 IV| y rencontrent, soit que Dieu dispose ainsi l'intérieur
105 IV| laquelle j'ai reçue de Dieu, n'est point d'elle-même
106 IV| moyen de cette puissance que Dieu m'a donnée pour concevoir,
107 IV| puissance que j'ai reçue de Dieu, ni même dans l'opération,
108 IV| de me plaindre, de ce que Dieu ne m'a pas donné une intelligence
109 IV| aussi me plaindre, de ce que Dieu concourt avec moi pour former
110 IV| tant qu'ils dépendent de Dieu ; et il y a en quelque sorte
111 IV| besoin d'aucun concours de Dieu, puisque ce n'est pas une
112 IV| que, si on la rapporte à Dieu comme à sa cause, elle ne
113 IV| point une imperfection en Dieu, de ce qu'il m'a donné la
114 IV| néanmoins qu'il était aisé à Dieu de faire en sorte que je
115 IV| parfait que je ne suis, si Dieu m'avait créé tel que je
116 IV| droit de me plaindre, si Dieu, m'ayant mis au monde, n'
117 IV| doit nécessairement avoir Dieu pour son auteur, Dieu, dis-je,
118 IV| avoir Dieu pour son auteur, Dieu, dis-je, qui, étant souverainement
119 V| matérielles et, derechef de Dieu, qu'il existe ~
120 V| touchant les attributs de Dieu, et touchant ma propre nature,
121 V| démonstrative de l'existence de Dieu ? Il est certain que je
122 V| véritable, l'existence de Dieu doit passer en mon esprit
123 V| séparée de l'essence de Dieu, et qu'ainsi on peut concevoir
124 V| ainsi on peut concevoir Dieu comme n'étant pas actuellement.
125 V| séparée de l'essence de Dieu, que de l'essence d'un triangle
126 V| répugnance de concevoir un Dieu (c'est-à-dire un être souverainement
127 V| effet je ne concevoir un Dieu sans existence, non plus
128 V| aussi, quoique je conçoive Dieu avec l'existence, il semble
129 V| attribuer l'existence à Dieu, encore qu'il n'y eût aucun
130 V| encore qu'il n'y eût aucun Dieu qui existât.~
131 V| que je ne puis concevoir Dieu sans existence, il s'ensuit
132 V| savoir de l'existence de Dieu, détermine ma pensée à le
133 V| liberté de concevoir un Dieu sans existence (c'est-à-dire
134 V| nécessaire que j'avoue que Dieu existe, après que j'ai supposé
135 V| jamais dans aucune pensée de Dieu, néanmoins, toutes les fois
136 V| principale est celle de Dieu. Car en effet je reconnais
137 V| concevoir autre chose que Dieu seul, à l'essence de laquelle
138 V| infinité d'autres choses en Dieu, desquelles je ne puis rien
139 V| autre. Et pour ce qui est de Dieu, certes, si mon esprit n'
140 V| que de penser qu'il y a un Dieu, c'est-à-dire un être souverain
141 V| ignorais qu'il y eût un Dieu. Et ainsi je n'aurais jamais
142 V| j'ignore qu'il y ait un Dieu. Car je puis me persuader
143 V| ai reconnu qu'il y a un Dieu, parce qu'en même temps
144 V| seule connaissance du vrai Dieu : en sorte qu'avant que
145 VI| n'y a point de doute que Dieu n'ait la puissance de produire
146 VI| peuvent être produites par Dieu telles que je les conçois,
147 VI| par la toute-puissance de Dieu ; et il n'importe pas par
148 VI| les idées ; ou bien c'est Dieu même, ou quelque autre créature
149 VI| contenu éminemment. Or, Dieu n'étant point trompeur,
150 VI| toutefois de cela seul que Dieu n'est point trompeur, et
151 VI| maintenant autre chose que Dieu même, ou bien l'ordre et
152 VI| ordre et la disposition que Dieu a établie dans les choses
153 VI| de toutes les choses que Dieu m'a données.~
154 VI| de toutes les choses que Dieu m'a données ; vu que cet
155 VI| seulement des choses que Dieu m'a données, comme étant
156 VI| nonobstant la souveraine bonté de Dieu, il arrive qu'il y ait de
157 VI| véritablement la créature de Dieu, qu'un homme qui est en
158 VI| répugne autant à la bonté de Dieu, qu'il ait une nature trompeuse
159 VI| comme ayant été formée de Dieu pour avoir en soi tous les
160 VI| examiner comment la bonté de Dieu n'empêche pas que la nature
161 VI| puissance et la bonté de Dieu qui les a produits. Ainsi,
162 VI| au pied. Il est vrai que Dieu pouvait établir la nature
163 VI| nonobstant la souveraine bonté de Dieu, la nature de l'homme, en
164 VI| les autres. Car de ce que Dieu n'est point trompeur, il
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