Chap.

 1      I|               Et m'arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement
 2      I|          choses qui résident en notre pensée, soit vraies et réelles,
 3      I|       reviennent encore souvent en la pensée, le long et familier usage
 4      I|           obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il
 5     II|               et je trouve ici que la pensée est un attribut qui m'appartient :
 6     II|           puisse être distingué de ma pensée, ou qu'on puisse dire être
 7     II|             moi, et fait partie de ma pensée. Enfin je suis le même qui
 8     II|              images se forment par ma pensée, et qui tombent sous le
 9     II|             nous les concevons par la pensée, je connais évidemment qu'
10    III|                j'effacerai même de ma pensée toutes les images des choses
11    III|              un Dieu se présente à ma pensée je suis contraint d'avouer
12    III|        certains modes ou façons de ma pensée, sans les vouloir rapporter
13    III|          chose, ou une vérité, ou une pensée, il me semble que je ne
14    III|              reçoit et emprunte de la pensée ou de l'esprit, dont elle
15    III|          elles se rencontrent dans ma pensée avec tant d'obscurité et
16    III|           atteindre aucunement par la pensée : car il est de la nature
17     IV|             sans aucune difficulté ma pensée de la considération des
18     IV|           présente pas seulement à ma pensée une réelle et positive idée
19     IV|             il me vient d'abord en la pensée que je ne me dois point
20     IV|               ainsi l'intérieur de ma pensée, d' autant plus librement
21     IV| continuellement mon esprit à une même pensée, je puis toutefois, par
22      V|              tant qu'elles sont en ma pensée, et voir quelles sont celles
23      V|            eusse pas encore tourné ma pensée vers elles.~
24      V|           aucune existence hors de ma pensée, et qui ne sont pas feintes
25      V|              lieu du monde hors de ma pensée une telle figure, et qu'
26      V|               que je puis tirer de ma pensée l'idée de quelque chose,
27      V|             aucun qui existe : car ma pensée n'impose aucune nécessité
28      V|        véritablement : non pas que ma pensée puisse faire que cela soit
29      V|       existence de Dieu, détermine ma pensée à le concevoir de cette
30      V|             supposant que j'aie cette pensée, je suis contraint d'avouer
31      V|              tombe jamais dans aucune pensée de Dieu, néanmoins, toutes
32      V|           voudrai rien recevoir en ma pensée, que ce que je pourrai concevoir
33      V|             dépendant seulement de ma pensée, mais que c'est l'image
34      V|            aucuns préjugés, et que ma pensée ne se trouvât point divertie
35      V|            pendant que j 'applique ma pensée à sa démonstration ; mais
36     VI|              qui se présentaient à ma pensée, et lesquelles seules je
37     VI|         entièrement différentes de ma pensée, à savoir des corps d'où
38     VI|            cause de la douleur, et la pensée de tristesse que fait naître
39     VI|           elle ne présuppose point ma pensée, et aussi que ces idées-
40     VI|              dépend entièrement de ma pensée, qui compare un homme malade
41     VI|             aisément en pièces par ma pensée, que mon esprit ne divise