13-exami | excel-revei | reven-x
Chap.
1 | 13
2 | 8
3 VI| ils viennent et auquel ils aboutissent, et y excitent un certain
4 Abr| Abrégé Des Six Méditations Suivantes~
5 IV| assurer, ou bien même à m'abstenir d'en donner aucun jugement.~
6 IV| Or si je m'abstiens de donner mon jugement sur
7 Abr| lecteur se pût plus aisément abstraire des sens, je n'ai point
8 III| faire en sorte que je m'abuse, même dans les choses que
9 I| en être plus longuement abusé, ainsi je retombe insensiblement
10 IV| ses mains sont parfaits et accomplis, quel être nous imaginerions-nous
11 II| que j'ai de la cire ne s'accomplit pas par la faculté d'imaginer.
12 V| avec tant d'évidence et s'accorde si bien avec ma nature,
13 III| nonobstant qu'elles ne s'accordent pas toujours avec ma volonté,
14 I| saurais aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il
15 V| de sophisme. Car, ayant accoutume dans toutes les autres choses
16 Abr| chemin très facile pour accoutumer notre esprit à se détacher
17 III| acquérir quelque plus grand accroissement. Mais je conçois Dieu actuellement
18 III| connaissance, de ce qu'elle s'accroît peu à peu, et qu'elle s'
19 III| infini ; puis, étant ainsi accrue et perfectionnée, je ne
20 IV| soit parfait et entièrement achevé en toutes ses parties ?
21 Épi| les choses qui y manquent, achever celles qui ne sont pas parfaites,
22 III| connais le nombre, alors j'acquiers en moi les idées de la durée
23 I| désaccoutumerai jamais d'y acquiescer, et de prendre confiance
24 III| examiner de quelle façon j'ai acquis cette idée. Car je ne l'
25 III| vrai que ma connaissance acquît tous les jours de nouveaux
26 IV| avec moi pour former les actes de cette volonté, c'est-à-dire
27 IV| me trompe, parce que ces actes-là sont entièrement vrais,
28 III| seulement par un être formel ou actuel.~
29 I| toutes les fois que je fais l'addition de deux et de trois, ou
30 VI| que je doive témérairement admettre toutes les choses que les
31 III| attributs, de considérer, d'admirer et d'adorer l'incomparable
32 III| Toutefois j'ai reçu et admis ci-devant plusieurs choses
33 Épi| problématiques, peu de personnes s'adonnent à la recherche de la vérité ;
34 III| considérer, d'admirer et d'adorer l'incomparable beauté de
35 IV| m'a donnée ; et, quelque adroit et savant ouvrier que je
36 Abr| géomètres, savoir est, d'advancer toutes les choses desquelles
37 Épi| car l'importance de l'affaire, et la gloire de Dieu à
38 VI| parce que la nécessité des affaires nous oblige souvent à nous
39 VI| car il n'y a certes aucune affinité ni aucun rapport (au moins
40 I| attendu que j'eusse atteint un âge qui fût si mûr, que je n'
41 VI| cette partie plus éloignée n'agisse point. Comme, par exemple,
42 IV| entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous
43 I| difficultés qui viennent d'être agitées.~
44 V| moi d'imaginer un cheval ailé, encore qu'il n'y en ait
45 I| peut-être ici des personnes qui aimeront mieux nier l'existence d'
46 VI| côtés, et tout ensemble à l'aire, ou à l'espace qu'ils renferment.
47 III| action de mon esprit, mais j'ajoute aussi quelque autre chose
48 VI| de douter j'en ai encore ajouté depuis peu deux autres fort
49 VI| toute la créance que j'avais ajoutée aux sens. Car j'ai observé
50 II| raisons que j'ai tantôt alléguées, en sorte qu'il ne demeure
51 III| raisons que j'ai ci-devant alloguées, qu'elle-même doit être
52 VI| sens ; que dans un corps amer ou doux, il y ait le même
53 V| quelque chose, et j'ai déjà amplement démontré ci-dessus que toutes
54 Épi| n'y ayant rien de plus ancien que la vérité, mais de laquelle
55 II| défaire si promptement d'une ancienne opinion il sera bon que
56 III| chimère, ou le ciel, ou un ange, ou Dieu même. D'autres,
57 Épi| conviennent fort bien avec tes antécédents ; néanmoins, parce qu'elles
58 III| les autres choses que j'apercevais par l'entremise de mes sens.
59 III| à la croire, je pensais apercevoir très clairement, quoique
60 VI| entièrement telles que nous les apercevons par les sens, car cette
61 VI| chose qui pense, mais j'apercevrais cette blessure par le seul
62 I| quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années,
63 II| lorsque je l'ai d'abord aperçue, et que j'ai cru la connaître
64 III| que je n'aie pas encore aperçues. Je suis certain que je
65 III| quoique véritablement je ne l'aperçusse point, à savoir qu'il y
66 Épi| laissées par Archimède, par Apollonius, par Pappus, et par plusieurs
67 VI| un, lorsque je veille, m'apparaissait tout soudain et disparaissait
68 VI| le temps auquel elles m'apparaissent et que, sans aucune interruption,
69 II| Mais l'on me dira que ces apparences sont fausses et que je dors.
70 VI| particulier j'appelais mien) m'appartenait plus proprement et plus
71 V| clairement et distinctement appartenir à cette chose, lui appartient
72 II| nature. Mais pourquoi n'y appartiendraient-elles pas ? Ne suis-je pas encore
73 VI| certain droit particulier j'appelais mien) m'appartenait plus
74 VI| choses- là, si après avoir appelé tous mes sens, ma mémoire
75 III| ne sera pas mal à propos appelée fausse, et ainsi des autres
76 III| de pensées, les unes sont appelées volontés ou affections,
77 II| seule nature, lorsque je m'appliquais à la considération de mon
78 VI| la puis aussi imaginer en appliquant l'attention de mon esprit
79 I| paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté
80 Abr| les éviter. Et enfin, j'y apporte toutes les raisons desquelles
81 Épi| les raisons qui ont été apportées par tant de grands personnages,
82 Abr| quelque autre duquel il l'ait apprise, de même il est impossible
83 II| cependant que je parle, on l'approche du feu : ce qui y restait
84 III| avantages n'appartiennent et n'approchent en aucune sorte de l'idée
85 Épi| pèchent bien plus souvent en approuvant de fausses démonstrations,
86 VI| fondements ma créance était appuyée. Et après, j'examinerai
87 I| anciennes opinions étaient appuyées.~
88 Épi| chrétiens de répondre à leurs arguments, et d'employer toutes les
89 VI| d'avoir le gosier sec et aride ; toutefois, au regard de
90 I| semblables illusions. Et m'arrêtant sur cette pensée, je vois
91 II| les paroles toutefois m'arrêtent, et je suis presque trompé
92 III| semble très à propos de m'arrêter quelque temps à la contemplation
93 II| semblables subtilités. Mais je m'arrêterai plutôt à considérer ici
94 I| Combien de fois m'est-il arrivé de songer, la nuit, que
95 VI| joindre les choses qui nous arrivent étant éveillés. Et, en effet,
96 III| actuellement infinie, puisqu'elle n'arrivera jamais à un si haut point
97 Épi| autre chose qu'à combattre arrogamment les vérités les plus apparentes.~
98 Épi| sont pour l'ordinaire plus arrogants que doctes et judicieux,
99 Abr| comparaison d'une machine fort artificielle, dont l' idée se rencontre
100 IV| s'il est vrai que plus l'artisan est expert, plus les ouvrages
101 III| rencontrent pas toutes jointes et assemblées dans une seule qui soit
102 V| mouvements ; et enfin, je puis assigner à chacun de ces mouvements
103 I| exemple, que je sois ici, assis auprès du feu, vêtu d'une
104 I| que le remue n'est point assoupie ; que c'est avec dessein
105 I| appréhende de me réveiller de cet assoupissement, de peur que les veilles
106 III| encore une autre chose que j'assurais, et qu'à cause de l'habitude
107 VI| je crois pouvoir conclure assurément que j'ai en moi les moyens
108 I| vapeurs de la bile, qu'ils assurent constamment qu'ils sont
109 I| sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort
110 Épi| tous les théologiens, n'assuriez pas seulement que l'existence
111 Épi| votre autorité, que les athées, qui sont pour l'ordinaire
112 IV| ma nature, que je ne puis attacher continuellement mon esprit
113 I| reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord aux principes, sur
114 III| comprendre, ni peut-être aussi atteindre aucunement par la pensée :
115 I| j'ai attendu que j'eusse atteint un âge qui fût si mûr, que
116 Abr| arriver que quelques-uns attendent de moi en ce lieu- là des
117 I| semblant être fort grande, j'ai attendu que j'eusse atteint un âge
118 IV| toutefois, par une méditation attentive et souvent réitérée, me
119 II| toutes les choses que j'ai attribuées ci- dessus à la nature corporelle ?
120 I| je possède, soit qu'ils l'attribuent à quelque destin ou fatalité,
121 I| puissant sera l'auteur qu'ils attribueront à mon origine, d'autant
122 II| ici que la pensée est un attribut qui m'appartient : elle
123 II| d'élever sa connaissance au- delà du commun, doit avoir
124 II| ni nager pour me soutenir au-dessus. Je m'efforcerai néanmoins,
125 III| encore que ma connaissance s'augmentât de plus en plus, néanmoins
126 IV| de diminuer ma liberté, l'augmentent plutôt, et la fortifient.
127 III| Dieu. Et je demande, de qui aurais-je mon existence ? Peut-être
128 | aurait
129 Épi| je m'assure que vous en aurez aussi une si juste de le
130 Abr| au moins tant que nous n'aurons point d'autres fondements
131 Épi| diffère d'avec le corps, auront été portées jusques au point
132 | autour
133 I| me semble point exister autrement que je le vois ? Et même,
134 II| cela en doute. Car, qu'y avait- il dans cette première perception
135 Épi| l'opinion, qu'il ne s'y avance rien qui n'ait une démonstration
136 IV| meilleur : m'est-il donc plus avantageux de faillir, que de ne point
137 Épi| il semble que nous soyons avertis, que tout ce qui se peut
138 II| feindre et d'imaginer m'avertissent de mon erreur ; car je feindrais
139 III| mais seulement par une aveugle et téméraire impulsion,
140 III| trouvant obscurci et comme aveuglé par les images des choses
141 I| puissent faire pencher mon avis plus d'un côté que d'un
142 V| vérité nécessaire que j'avoue que Dieu existe, après que
143 I| à ce qu'ayant tellement balancé mes préjugés, qu'ils ne
144 VI| étant une machine tellement bâtie et composée d'os, de nerfs,
145 III| d'adorer l'incomparable beauté de cette immense lumière,
146 Épi| deux questions, ne soient bientôt effacées de l'esprit des
147 I| les noires vapeurs de la bile, qu'ils assurent constamment
148 I| des satyres par des formes bizarres et extraordinaires, ne leur
149 VI| moi ; que dans un corps blanc ou noir, il y ait la même
150 VI| excité par une cause qui blesse le pied, que par une autre
151 VI| était lorsque mon corps est blessé, je ne sentirais pas pour
152 | bonne
153 IV| entièrement vrais, et absolument bons, en tant qu'ils dépendent
154 III| maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai
155 I| je ne viendrais jamais à bout ; mais, d'autant que la
156 II| donc encore une fois la bride, afin que, venant ci- après
157 V| ici qu'il y a un sophisme caché sous l'apparence de cette
158 II| telle qu'elle paraît en un cadavre, laquelle je désignais par
159 Épi| endroit où les conséquences ne cadrent et ne conviennent fort bien
160 III| quelque vertu, qui soit capa le de faire en sorte que
161 II| ronde est capable de devenir carrée, et de passer du carré en
162 VI| paraissaient de près être carrées, et que des colosses, élevés
163 V| de la base est égal aux carrés des deux autres côtés, comme
164 III| Dieu, je pourrais être, en cas qu'il n'y eût point de Dieu.
165 VI| semblables aux idées qu'elles causaient. Et parce que je me ressouvenais
166 III| pierre. Car encore que cette cause-là ne transmette en mon idée
167 VI| bien à fuir les choses qui causent en moi le sentiment de la
168 III| choses qui sont hors de lui ; celle-là, dis-je, a certainement
169 VI| composées des parties de celles-ci, je me persuadais aisément
170 III| images des choses, et c'est à celles-là seules que convient proprement
171 II| corps, se rencontrent en celui-ci. Mais voici que, cependant
172 Épi| foi étant un don de Dieu, celui-là même qui donne la grâce
173 II| pourrait-il faire, si je cessais de penser, que le cesserais
174 Abr| incorruptibles, et ne peuvent jamais cesser d'être, si elles ne sont
175 II| cessais de penser, que le cesserais en même temps d'être ou
176 | chambre
177 II| évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur
178 Abr| de ses parties se trouve changée. D'où il s'ensuit que le
179 II| ou l'ouïe, se trouvent changées, et cependant la même cire
180 II| une infinité de semblables changements, et je ne saurais néanmoins
181 Abr| que tous ses accidents se changent, par exemple, qu'elle conçoive
182 II| cette fenêtre, sinon des chapeaux et des manteaux, qui peuvent
183 VI| faire son possible pour en chasser la cause, comme très dangereuse
184 VI| que dans un corps qui est chaud, il y ait quelque chose
185 III| car soit que j'imagine une chèvre ou une chimère, il n'est
186 III| représentent que des êtres chimériques, qui ne peuvent exister.
187 IV| que je sois indifférent à choisir l'un ou l'autre des deux
188 IV| égare fort aisément, et choisit le mal pour le bien, ou
189 III| l'idée que j'ai de cette chose-là ; et de ce genre de pensées,
190 Épi| expressément aux philosophes chrétiens de répondre à leurs arguments,
191 VI| la joie, la tristesse, la colère, et autres semblables passions.
192 Épi| toujours été les plus fermes colonnes.~
193 VI| être carrées, et que des colosses, élevés sur les plus hauts
194 Épi| étudient à autre chose qu'à combattre arrogamment les vérités
195 II| retrancherai tout ce qui peut être combattu par les raisons que j'ai
196 II| que je connaissais dès le commencement. Mais ce qui est à remarquer
197 II| Commençons par la considération des
198 Épi| puisse aisément détacher du commerce des sens. Et en vérité,
199 Abr| dire de l'erreur qui se commet dans la poursuite du bien
200 Épi| pourraient s'imaginer que l'on commettrait en ceci la faute que les
201 I| que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais
202 VI| pour les examiner plus commodément, il est à propos que j'examine
203 II| considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre
204 VI| apprend que ce sentiment se communique par le moyen des nerfs dispersés
205 VI| porter vers celles qui me communiquent quelque sentiment de plaisir ;
206 III| cause la lui pourrait-elle communiquer, si elle ne l'avait en elle-même.
207 Abr| en ce lieu- là d'aucunes comparaisons tirées des choses corporelles,
208 IV| dépendante, l'idée d'un être complet et indépendant, c'est-à-dire
209 I| les couleurs dont ils le composent doivent-elles être véritables.
210 III| être vrai, encore que je ne comprenne pas l'infini, ou même qu'
211 III| Maintenant, pour ce qui concerne les idées, si on les considère
212 III| choses semblables, ne les concevais-je pas au moins assez clairement
213 IV| toutes les choses que je concevrai parfaitement, et si je les
214 Épi| néanmoins, d'autant que le Concile de Latran, tenu sous Léon
215 Épi| la Foi, après les sacrés Conciles, on n'a jamais tant déféré
216 V| encore que tout ce que j'ai conclu dans les Méditations précédentes,
217 I| il n'y a point d'indices concluants, ni de marques assez certaines
218 VI| tirer aucun argument qui conclue avec nécessité l'existence
219 II| autre cause que ce soit, je conclurai toujours la même chose.
220 III| sont vraies. Mais enfin que conclurai-je de tout cela ? C'est à savoir
221 I| peut-être que de là nous ne conclurons pas mal, si nous disons
222 Abr| autres : et c'est ce que l'on conclut dans la sixième Méditation.
223 IV| plaindre, de ce que Dieu concourt avec moi pour former les
224 III| plusieurs causes ont ensemble concouru en partie à ma production,
225 Épi| X, en la session 8, les condamne, et qu'il ordonne expressément
226 IV| découvre un chemin qui nous conduira de cette contemplation du
227 Abr| évidentes, que celles qui nous conduisent à la connaissance de Dieu
228 Abr| appartiennent à la foi, ou à la conduite de la vie, mais seulement
229 VI| corporelles. Et partant il faut confesser qu'il y a des choses corporelles
230 I| acquiescer, et de prendre confiance en elles, tant que je les
231 VI| ne croyais pas me devoir confier beaucoup aux enseignements
232 Abr| composé que d'une certaine configuration de membres, et d'autres
233 Abr| en la même aussi cela se confirme, de ce que nous ne concevons
234 Abr| nécessairement être su, tant pour confirmer les vérités précédentes,
235 VI| accoutumé de pervertir et confondre l'ordre de la nature, parce
236 VI| étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose
237 VI| considère quelque chose de conforme à l'idée qu'il a formée
238 III| moi sont semblables, ou conformes à des choses qui sont hors
239 VI| chiliogone je me représente confusément quelque figure, toutefois
240 VI| comment elle se fait, je conjecture de là probablement qu'il
241 Abr| elle lui est si étroitement conjointe et unie, qu'elle ne compose
242 II| morceau de cire ? Ne me connais- je pas moi-même, non seulement
243 II| Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec
244 III| immuable, indépendante, toute connaissante, toute-puissante, et par
245 I| douter, quoique nous les connaissions par leur moyen : par exemple,
246 Épi| juste, et, quand vous en connaîtrez le dessein, je m'assure
247 VI| présentaient à elle, sans que mon consentement y fût requis, en sorte que
248 Épi| a point d'endroit où les conséquences ne cadrent et ne conviennent
249 III| une substance, pour être conservée dans tous les moments qu'
250 III| toutefois que ce soit eux qui me conservent, ni qui m'aient fait et
251 V| que je trouve ici de plus considérable, est que je trouve en moi
252 VI| vérité. Car par la nature, considérée en général, je n'entends
253 I| très fortes et mûrement considérées : de sorte qu'il est nécessaire
254 V| découvrent qu'à ceux qui les considèrent de plus près et qui les
255 III| évidente (à tous ceux qui considéreront avec attention la nature
256 II| conçois en cette sorte ? Considérons-le attentivement, et éloignant
257 IV| puisque, la volonté ne consistant qu'en une seule chose, et
258 I| craint d'être réveillé, et conspire avec ces illusions agréables
259 I| la bile, qu'ils assurent constamment qu'ils sont des rois, lorsqu'
260 V| tenu au nombre des plus constantes vérités celles que je concevais
261 IV| rencontre la privation qui constitue la forme de l'erreur. La
262 II| imaginer n'est autre chose que contempler la figure ou l'image d'une
263 II| la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque
264 III| claire et fort distincte, et contenant en soi plus de réalité objective
265 III| fait jouir du plus grand contentement que nous soyons capables
266 IV| Même j'ai sujet de me contenter de ce que, s'il ne m'a pas
267 IV| l'entendement, je ne la contiens pas dans les mêmes limites,
268 V| vulgairement la quantité continue, ou bien l'extension en
269 IV| que je ne puis attacher continuellement mon esprit à une même pensée,
270 II| absolument faux ; et je continuerai toujours dans ce chemin,
271 IV| force extérieure nous y contraigne. Car, afin que je sois libre,
272 Épi| tout ceci se rapporte, me contraignent de parler ici un peu plus
273 VI| composée de roues et de contrepoids, n'observe pas moins exactement
274 VI| représentées sans que j'y contribue en aucune sorte, et même
275 VI| tout cela n'eût si bien contribué à la conservation du corps,
276 II| esprit même, qui peuvent contribuer à l'éclaircissement de sa
277 III| je ne la trouve non plus convaincante. Car tout de même que ces
278 III| raisons sont assez fortes et convaincantes. Quand je dis qu'il me semble
279 III| aucun argument qui me puisse convaincre et rendre certain de l'existence
280 VI| esprit quelles choses sont convenables ou nuisibles au composé
281 III| toutefois elles semblent convenir en ce qu'elles représentent
282 Épi| conséquences ne cadrent et ne conviennent fort bien avec tes antécédents ;
283 III| est à celles-là seules que convient proprement le nom d'idée :
284 VI| Comme, par exemple, dans la corde A B C D qui est toute tendue,
285 VI| trouvant étendus comme des cordes depuis là jusqu'au cerveau,
286 I| nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? si ce n'est
287 Abr| assez clairement que de la corruption du corps la mort de l'âme
288 | coup
289 Épi| qui ne l'ont point sont coupables. Comme il paraît par ces
290 VI| partie qui leur avait été coupée ; ce qui me donnait sujet
291 VI| avaient les bras et les jambes coupés, qu'il leur semblait encore
292 II| des manteaux, qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes
293 III| lorsque je veux, que je crains, que j'affirme ou que je
294 I| liberté n'est qu'un songe, craint d'être réveillé, et conspire
295 Épi| étaient retenues, ni par la crainte de Dieu, ni par l'attente
296 III| étrange que Dieu, en me créant, ait mis en moi cette idée
297 III| que la conservation et la création ne diffèrent qu'au regard
298 IV| généralement toutes les créatures ensemble. Car la même chose
299 I| sert pour surprendre ma crédulité. Je me considérerai moi-même
300 III| cause me produise et me crée, pour ainsi dire, derechef,
301 I| longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si
302 III| Dieu m'a créé, il est fort croyable qu'il m'a en quelque façon
303 I| ne point recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai
304 II| plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement,
305 I| ou s'imaginent être des cruches, ou avoir un corps de verre.
306 VI| passer par la jambe, par la cuisse, par les reins, par le dos
307 Épi| ont connaissance que j'ai cultivé une certaine méthode pour
308 Épi| d'en rechercher une fois curieusement et avec soin les meilleures
309 Épi| ne doute point, si vous daignez prendre tant de soin de
310 VI| chasser la cause, comme très dangereuse et nuisible au pied. Il
311 V| essayer de sortir et de me débarrasser de tous les doutes où je
312 III| peuvent à la vérité facilement déchoir de la perfection des choses
313 IV| moyen que j'ai ci-dessus déclaré, qui dépend d'une claire
314 Épi| démonstrations, vouloir déclarer cela même, et le témoigner
315 II| distincte, après qu'elle a été découverte non seulement par la vue
316 V| après qu'elles sont une fois découvertes, elles ne sont pas estimées
317 V| d'autres aussi qui ne se découvrent qu'à ceux qui les considèrent
318 Abr| aucun doute, de ce que nous découvrirons après être véritable.~
319 II| que j'en avais, je l'eusse décrite en cette sorte. Par le corps,
320 Abr| cette distinction y sont décrites. J'y montre que l'âme de
321 I| a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est
322 I| quoique je fusse tout nu dedans mon lit ? Il me semble bien
323 Épi| Conciles, on n'a jamais tant déféré au jugement d'aucune autre
324 I| aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il n'est pas maintenant
325 VI| distinctement, je dois précisément définir ce que j'entends proprement
326 IV| porter à celles qui, étant dégagées de toute matière, sont purement
327 II| élever sa connaissance au- delà du commun, doit avoir honte
328 I| avec dessein et de propos délibéré que j'étends cette main,
329 IV| moment que la volonté en délibère ; car, pour probables que
330 Abr| très grande, qu'il nous délivre de toutes sortes de préjugés,
331 II| transporter en un autre lieu, ne demandait rien qu'un point qui fût
332 III| autre cause que de soi, on demandera derechef, par la même raison,
333 II| reste, en l'employant à démêler de semblables subtilités.
334 VI| C, et que la dernière D demeurât cependant immobile. Et en
335 Abr| que peut- être il y est demeuré beaucoup d'obscurités, lesquelles,
336 II| aucun son. La même cire demeure-t-elle après ce changement ? Il
337 I| avoir toutes ces choses. Je demeurerai obstinément attaché à cette
338 VI| il est sans doute que je demeurerais toujours le même que je
339 V| un argument et une preuve démonstrative de l'existence de Dieu ?
340 Abr| même Dieu qui leur veuille dénier son concours ordinaire.
341 II| besoin que je m'arrête à les dénombrer. Passons donc aux attributs
342 III| connaissances dont ma nature est dénuée ; je ne me serais pas privé
343 III| peut être une suite et une dépendance du moins parfait. Et cette
344 Épi| aussi un peu longues, et dépendantes les unes des autres, que
345 IV| quelque chose de réel qui dépende de Dieu, mais que c'est
346 II| choses, même quelquefois en dépit que j'en aie, et qui en
347 Épi| doctes et judicieux, se dépouilleront de leur esprit de contradiction,
348 II| que j'entrasse dans ces dernières pensées ; et de mes anciennes
349 I| ma créance. Et je ne me désaccoutumerai jamais d'y acquiescer, et
350 VI| agréables, et les autres désagréables, je puis tirer une conséquence
351 II| un cadavre, laquelle je désignais par le nom de corps. Je
352 Épi| plusieurs personnes ont désiré cela de moi, qui ont connaissance
353 VI| aux malades, lorsqu'ils désirent de boire ou de manger des
354 III| je ne concevrais plus de désirs, et enfin il ne me manquerait
355 Épi| bien établie, qui voyez les désordres que son doute produit ;
356 II| que j'ai attribuées ci- dessus à la nature corporelle ?
357 I| ils l'attribuent à quelque destin ou fatalité, soit qu'ils
358 VI| usage auquel l'horloge a été destinée par son ouvrier, je puisse
359 II| elle seule ne peut être détachée de moi. Je suis, j'existe :
360 IV| doit toujours précéder la détermination de la volonté. Et c'est
361 V| nature, ou forme, ou essence déterminée de cette figure, laquelle
362 VI| nous oblige souvent à nous déterminer, avant que nous ayons eu
363 VI| choses dont la raison me détournait, je ne croyais pas me devoir
364 I| par de mauvais usages et détourné du droit chemin qui le peut
365 II| est besoin de rappeler et détourner son esprit de cette façon
366 II| étant ronde est capable de devenir carrée, et de passer du
367 II| sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe,
368 VI| perceptions des sens nous devions Jamais rien conclure touchant
369 Épi| peut conduire, qu'elles devront être tenues pour de très
370 V| concevoir deux ou plusieurs Dieux de même façon. Et, posé
371 I| exécuter ; ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais
372 VI| ne se meut point par la direction de sa volonté, ni par conséquent
373 Épi| publiquement : je ne doute point, dis- je, que si cela se fait,
374 II| distinctement qui je suis, que si je disais : je suis maintenant éveillé,
375 Abr| arrive dans le jugement et le discernement du vrai et du faux ; et
376 Épi| distincte du corps, est qu'ils disent que personne jusques ici
377 VI| apparaissait tout soudain et disparaissait de même, comme font les
378 VI| communique par le moyen des nerfs dispersés dans le pied, qui se trouvant
379 IV| rencontrent, soit que Dieu dispose ainsi l'intérieur de ma
380 VI| toutes les fois qu'elle est disposée de même façon, fait sentir
381 VI| puis sent être diversement disposées , comme le témoignent une
382 Épi| et plus solides, et les disposer en un ordre si clair et
383 III| ont seulement mis quelques dispositions dans cette matière, en laquelle
384 II| Je n'en sais rien ; je ne dispute pas maintenant de cela,
385 III| celle qui lui est le plus dissemblable.~
386 II| attributs qui puisse être distingué de ma pensée, ou qu'on puisse
387 VI| peuvent pas proprement être dites ses parties : car le même
388 I| composition des membres de divers animaux ; ou bien, si peut-être
389 V| pensée ne se trouvât point divertie par la présence continuelle
390 III| de l'idée que j'ai de la Divinité, dans laquelle rien ne se
391 III| temps de ma vie peut être divisé en une infinité de parties,
392 Épi| Messieurs ~LES DOYEN ET DOCTEURS ~De La Sacrée Faculté De
393 II| distinction et de netteté, me dois- je connaître moi-même, puisque
394 I| couleurs dont ils le composent doivent-elles être véritables. Et par
395 Épi| parce que, la foi étant un don de Dieu, celui-là même qui
396 VI| connaissance, sinon celle que me donnaient ces mêmes idées, il ne me
397 VI| sentiments que la nature nous a donnés sont tels que je viens de
398 IV| confusion et obscurité. A quoi dorénavant je prendrai soigneusement
399 I| souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions.
400 I| que je veille ou que je dorme, deux et trois joints ensemble
401 I| conséquent que j'ai coutume de dormir et de me représenter en
402 II| venant ci- après à la retirer doucement et à propos, nous le puissions
403 III| de mon être, certes je ne douterais d'aucune chose, je ne concevrais
404 I| ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon
405 VI| que dans un corps amer ou doux, il y ait le même goût ou
406 Épi| A Messieurs ~LES DOYEN ET DOCTEURS ~De La Sacrée
407 II| sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche,
408 III| tous les moments qu'elle dure, a besoin du même pouvoir
409 V| mouvements toutes sortes de durées.~
410 II| coup j'étais tombé dans une eau très profonde, je suis tellement
411 III| demeure en quelque sorte ébloui, me le pourra permettre.
412 Abr| souverainement parfaite. Mais je l'ai éclairci dans ces réponses, par la
413 Abr| espère, seront entièrement éclaircies dans les réponses que j'
414 I| fussent pas suffisantes pour éclaircir les ténèbres des difficultés
415 II| qui peuvent contribuer à l'éclaircissement de sa nature, que celles
416 Abr| qu'ayant tâché de ne rien écrire dans ce traité, dont je
417 Épi| l'on infère de la Sainte Écriture, que sa connaissance est
418 I| avec soi tout le reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord
419 Épi| questions, ne soient bientôt effacées de l'esprit des hommes.
420 III| détournerai tous mes sens, j'effacerai même de ma pensée toutes
421 III| claire et évidente dans les effets qui ont cette réalité que
422 IV| rendent plus ferme et plus efficace, soit à raison de l'objet,
423 III| de réalité dans la cause efficiente et totale que dans son effet :
424 II| soutenir au-dessus. Je m'efforcerai néanmoins, et suivrai derechef
425 Épi| qu'elles fassent un grand effort sur les esprits, si vous
426 Épi| celles dont je me sers ici, égalent, voire même surpassent en
427 IV| soi indifférente, elle s'égare fort aisément, et choisit
428 II| mon esprit se plaît de s'égarer, et ne se peut encore contenir
429 II| Un homme qui tâche d'élever sa connaissance au- delà
430 VI| carrées, et que des colosses, élevés sur les plus hauts sommets
431 IV| moi, et de la puissance d'élire, ou bien de mon libre arbitre :
432 IV| de ce qui est infiniment éloigné de toute sorte de perfection ;
433 VI| et tous les autres corps éloignés soient de la même figure
434 II| autres plus difficiles et embarrassées, et je ne voudrais pas abuser
435 IV| j'en fais choix et je l'embrasse. Et certes la grâce divine
436 III| avantages sont si grands et si éminents, que plus attentivement
437 I| commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps
438 II| loisir qui me reste, en l'employant à démêler de semblables
439 I| trompeur que puissant qui a employé toute son industrie à me
440 Épi| à leurs arguments, et d'employer toutes les forces de leur
441 IV| lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que
442 III| de moi-même je me laisse emporter à ces paroles : Me trompe
443 III| comme la marque de l'ouvrier empreinte sur son ouvrage ; et il
444 III| celle qu'elle reçoit et emprunte de la pensée ou de l'esprit,
445 IV| conjectures qui me rendent enclin à juger quelque chose, la
446 II| encore assez nettement, je m'endormirai tout exprès, afin que mes
447 VI| leur concept formel, elles enferment quelque sorte d'intellection :
448 Abr| sachent que je ne me suis pas engagé d'en rien dire davantage
449 VI| semble que la nature m'ait enseignées, lesquelles toutefois je
450 VI| devoir confier beaucoup aux enseignements de cette nature. Et quoique
451 III| les avoir fait comprendre ensemblement jointes et inséparables,
452 II| hésite néanmoins, car que s'ensuit-il de là ? Suis-je tellement
453 | ensuite
454 II| ce que je la touche, il s'ensuivra encore la même chose, à
455 Épi| faire croire qu'ils les entendent, qu'en réfutant les véritables.
456 VI| comme une chose seule et entière. Et quoique tout l'esprit
457 II| croyais être avant que j'entrasse dans ces dernières pensées ;
458 II| la même voie où j'étais entré hier, en m'éloignant de
459 I| les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande,
460 III| comme fausses ; et ainsi m'entretenant seulement moi-même, et considérant
461 VI| incommodités des autres corps qui l'environnent.~
462 III| moyen que ce puisse être, envoyaient en moi leurs idées ou images,
463 VI| croire qu'elles me sont envoyées ou qu'elles partent des
464 VI| passant par la moelle de l'épine du dos jusqu'au cerveau,
465 Épi| Épitre~
466 I| sens : or j'ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs,
467 | es
468 I| ordinaire. Et tout de même qu'un esclave qui jouissait dans le sommeil
469 Abr| pour donner aux hommes l'espérance d'une seconde vie après
470 II| droit de concevoir de hautes espérances, si je suis assez heureux
471 I| si mûr, que je n'en pusse espérer d'autre après lui, auquel
472 V| principalement à faire, est d'essayer de sortir et de me débarrasser
473 II| que cette extension ? N'est-elle pas aussi inconnue, puisque
474 V| saurais empêcher de les estimer vraies, pendant que je les
475 VI| pas sans raison que je l'estimerais un spectre ou un fantôme
476 II| Peut-être était-ce ce que je pense maintenant,
477 I| que je sois parvenu à l'état et à l'être que je possède,
478 I| remuons la tête, que nous étendons les mains, et choses semblables,
479 VI| dos et par le col, pour s'étendre depuis le pied jusqu'au
480 VI| le pied, qui se trouvant étendus comme des cordes depuis
481 III| conçois un Dieu souverain, éternel, infini, immuable, tout
482 V| éternité, et qu'il soit éternellement à l'avenir. Et enfin, parce
483 V| été auparavant de toute éternité, et qu'il soit éternellement
484 VI| choses- là. Ainsi, quoiqu'une étoile ne fasse pas plus d'impression
485 II| corporelle ; au contraire, je m'étonnais plutôt de voir que de semblables
486 I| sommeil, que j'en suis tout étonné ; et mon étonnement est
487 I| suis tout étonné ; et mon étonnement est tel, qu'il est presque
488 II| mais par quelque chose d'étranger duquel il soit touché et
489 III| de juger que cette chose étrangère envoie et imprime en moi
490 III| Peut-être aussi que cet être-là, duquel je dépends, n'est
491 II| que toutes celles que j'ai eues auparavant. C'est pourquoi
492 Abr| que ceux que nous avons eus jusqu'à présent. Or, bien
493 Épi| peut- être ils soutiendront eux- mêmes les raisons qu'ils
494 II| saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa
495 VI| qui nous arrivent étant éveillés. Et, en effet, si quelqu'
496 VI| enseigne devoir être suivies ou évitées, et aussi touchant les sentiments
497 Épi| un ordre si clair et si exact, qu'il soit constant désormais
498 VI| Pour commencer donc cet examen, je remarque ici, premièrement,
499 IV| Par exemple, examinant ces jours passés si quelque
500 VI| soigneusement et mûrement examinées. Car c'est, ce me semble,
501 V| de plus près et qui les examinent plus exactement ; toutefois,
502 VI| était appuyée. Et après, j'examinerai les raisons qui m'ont obligé
|