1203  à M. de Varax

Réponses au sujet de points de détails. Remerciements à des bienfaitrices. nouvelles des frères séminaristes. "Tout se soutient, non par nous, mais par le souffle de Dieu".

Vaugirard, 26 avril 1867

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Nous avons vu M. Trousseau à son passage ici, j'ai été content de ses dispositions; nous l'attendons à son retour et converserons plus amplement avec lui; je lui ai dit que 8 jours pour son voyage d'Orléans me semblaient bien assez.

            Les questions traitées dans votre lettre sont graves; il serait peut-être difficile de les trancher sans s'entendre de vive voix; je pense qu'après notre retraite, M. Lantiez pourrait aller passer quelques jours à Arras pour examiner toutes choses et nous bien renseigner à son retour. Vous verrez s'il vaut mieux le dire à M. Roussel ou vous réserver de voir avant, tout à l'aise, M. Lantiez, afin d'avoir des vues nettes à présenter, soit à lui, soit à M^gr .

            Nous verrons avec joie M. Guillot avant et pendant la retraite; le tour de notre cher Ad. Lainé viendra un peu plus tard.

            Je suis la neuvaine pour votre cher frère qui est ordinairement nommé dans les recommandations du soir. Je prierai aussi avec vous S^t Joseph pour qu'il vous soit en aide.

            Remerciez beaucoup votre bonne mère pour son envoi des 100f destinés aux clercs; que Dieu les lui rende! Il semble qu'Il la paie avec son plus précieux trésor, la croix; c'est qu'elle est assez unie à Lui pour en savoir la valeur; nous compatissons à ses épreuves et douleurs.

            Je ne me souviens pas si M^me de Rœderer vous avait promis une souscription continuée et si vous l'avez reçue cette année.

            M. Chaverot et les tonsurés d'Issy vont bien, ainsi que les scolastiques de Chaville et autres lieux; en ensemble, tout se soutient, comme nous-mêmes, non par nous, mais par le souffle de Dieu.

            Demeurons en Lui; ailleurs ni force, ni paix, ni espérance, ni amour.

            Je reste à ce dernier mot; c'est bien finir avec vous et avec vos ff., mon bien cher ami et fils en N.S.

            Votre Père et ami

                                                                                             Le Prevost