1204  à M. d'Arbois

Donner davantage de nouvelles sur la vie de l'œuvre d'Angers. MLP. communique quelques informations sur les fêtes de Pâques, la retraite, les santés.

Vaugirard, 26 avril 1867

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Les nouvelles d'Angers se font rares; je pense bien que la préparation des fêtes de Pâques et la construction de votre chapelle, jointes au courant de vos travaux ordinaires, n'ont pas laissé que de vous absorber beaucoup.

            Je vous serai obligé de nous dire quel frère ou frères vous vous proposez d'envoyer à la retraite (5 mai).

            Avez-vous été satisfait des résultats de vos retraites pour vos œuvres?

            Où en est votre chapelle, et les ressources pour la bâtir viennent-elles en proportion avec les dépenses?

            Votre bon père vient-il définitivement vous rendre visite?

            Je devrais, en pendant de toutes ces questions, vous dire un certain nombre de faits qui puissent vous intéresser, en ce qui touche notre petite famille.

            M. Paul [Baffait] reste souffrant depuis 6 semaines assez gravement pour nous inquiéter; on le trouve mieux, cependant il a toujours la fièvre, garde le lit avec une faiblesse extrême. On ne sait pas bien quel est son mal.

            M. Caille envoie à la retraite deux ou trois jeunes postulants. M. Risse en a un ou deux en examen à Metz.

            Nous avons eu partout d'excellents résultats pour les fêtes de Pâques, plus satisfaisants encore que de coutume; que Dieu en soit béni!

            Le frère de M. de Varax paraît approcher de sa fin.

            M. Victor Trousseau, appelé à Orléans pour une petite affaire de famille, nous a visités en passant; nous l'attendons pour un séjour de quelques jours qu'il doit faire en s'en retournant à Arras.

            Je reste faible, marchant mal et presque point; je pourrais être encore beaucoup plus mal, la situation est donc supportable.

            Prions bien les uns pour les autres, afin que Dieu nous garde à son service et nous rende plus dignes du choix qu'Il a fait de nous.

            Adieu, bien cher ami; tous ici sont vôtres et n'ont qu'un cœur et qu'une âme avec vous et avec vos frères.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                           Le Prevost