A propos de la vocation du frère Ladouce. Rapports à
entretenir avec la famille; fonds provenant des parents d'Arbois.
Prochain voyage à Rome du père Hello. Un père Jésuite prédicateur des
retraites du mois.
Vaugirard, 6
juin 1867
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je vous ai écrit, en effet, une assez longue lettre durant la retraite; je
regrette qu'elle ne vous soit pas parvenue. Je ne me souviens pas bien de son
contenu. Je vous disais que nous avions été contents de M. Ladouce, qui avait
bien suivi la retraite et n'avait pas montré pour la vie de communauté
l'éloignement où je craignais de le trouver. Ses bons parents le soutiennent
bien, nous lui avons montré de l'affection, il nous a semblé qu'il y répondait;
il espère être ramené à Vaugirard aux vacances; sans m'y engager, je n'ai pas
dit non; je pense que ce sera praticable.
Je me rappelle aussi que, vous parlant du prochain voyage de votre bon père, je
répondais à l'inquiétude où vous étiez qu'il ne vous interrogeât sur l'emploi
des sommes qu'il vous envoyait. Il me semblait que vous lui répondriez vraiment
et à sa satisfaction: nous nous assistons réciproquement; quand j'ai
momentanément un peu plus que le nécessaire, j'aide un peu la Maison-Mère qui, à son
tour, me donne appui en tous mes besoins et en toute occasion pressante; cette
réciprocité est la force des communautés qui, autrement, ne pourraient rien
entreprendre d'important et de sérieux.
Nous prions bien tous pour votre retraite, je l'ai recommandée à plusieurs de
nos maisons de province; dans le mois du Sacré Cœur, elle réussira assurément.
On me dit que Mgr d'Angers est venu à Paris, se rendant à Rome, mais
en transition seulement; je pense qu'à mon retour il stationnera un peu. M.
Hello, pour quelques raisons particulières, ira peut-être faire
aussi une apparition à Rome. Si vous aviez quelques pouvoirs à
demander, il faudrait vous hâter de lui écrire.
Tout va ici comme de coutume; le r.p. de Boylesve a été désigné, sur notre demande,
par le r.p. Provincial (le p. de Ponlevoy) pour nous faire chaque mois quelques
instructions spirituelles et religieuses; demandez à Dieu que nous en
profitions bien.
Adieu, mon bien bon ami, recevez pour vous et pour vos frères tous mes
sentiments les plus tendrement dévoués.
Votre ami et Père dans les Cœurs Sacrés de J. et de M.
Le Prevost
P. S. M. et Mme Cosnier, qui nous ont visités aujourd'hui, disent
beaucoup de bien de N.D. des Champs.
|