1229  à M. d'Arbois

M. d'Arbois doit prendre du repos. Brèves nouvelles. Cas de la sœur du frère Bérard. Mort du frère Paul Baffait, la veille de l'Assomption, "en parfaites dispositions".

Chaville, 19 août 1867

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je suis contristé des détails que vous me donnez sur votre santé; il faut la soigner et surtout vous reposer; voilà que vos grandes corvées sont passées, disposez vos affaires pour venir, aussitôt que vous pourrez vous échapper, chercher un peu de calme et de dilatation près de nous.

            Vous pouvez envoyer M. Ladouce pour prendre aussi un peu de repos quand vous le croirez à propos; mais s'il ne sait pas s'occuper un peu par lui-même, il trouvera l'ennui partout; nous ferons ce que nous pourrons pour que son temps ne soit pas trop pesant pour lui, en réglant un peu ses journées.

            Ne manquez pas, quand vous verrez M^gr , de lui dire ou, si vous ne le voyez, de lui faire savoir toute la peine que nous a causée sa maladie; nous demandons à Dieu de le conserver à son diocèse et à nous qui lui sommes tout dévoués.

            Nos jeunes séminaristes sont présentement à Chaville. L'un, M. Baumert de Metz, va déjà repartir pour faire place à MM. Risse et Magnien. Ceux d'Arras viendront à leur tour.

            Nous allons ici comme de coutume; je pense que vous avez prié pour notre f. M. Paul Baffait, décédé la veille de l'Assomption, ou plutôt le 13 août, surveille, en parfaites et édifiantes dispositions.

            Vous ne m'avez rien dit sur les sœurs de M. Bérard; votre maladie ne vous aura pas permis de vous en occuper. La situation est assez délicate; les Dames du Bon Pasteur voulaient que la famille reprît la pauvre infirme, mais je crois qu'elle n'est pas transportable et, d'ailleurs, elle n'a personne pour la recevoir: sa mère est morte et le père, presque aveugle, est incapable de lui donner appui. Son frère est, vous le savez presque un enfant et sans nulle position ni relations.

            Adieu, bien cher ami, mille affections à vous et à tous autour de vous; je remercie M. Gauffriau qui vous a charitablement soigné.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost