Approbation conditionnelle d'une nouvelle fondation.
Nazareth, 21
janvier 1868
Mon bien bon ami et fils en N.S.,
J'attendais, pour vous donner notre avis relativement à l'ouverture de la
maison St-Jacques, que j'eusse pu réunir le Conseil de la Communauté qui ne
devait s'assembler qu'hier. En regrettant de nouveau, comme nous l'avions fait
déjà précédemment, qu'on n'ait pas différé davantage le commencement de cette
nouvelle œuvre qui ne manquera pas de surcharger votre monde, de nuire à
l'ordre des exercices de la communauté d'Amiens et de porter aussi préjudice à
la maison de la rue de Noyon, nous avons pensé qu'il fallait céder à la force
des choses et à un entraînement qu'il eût été sans doute plus prudent de
maîtriser.
Cette réserve faite, nous souhaitons cordialement le succès de cette
entreprise, et nous y donnerons sympathie comme à tout ce que vous faites pour
la gloire de Dieu.
La bénédiction de l'œuvre devant avoir lieu un dimanche, aucun de nous ne
pourra y assister; je crois même que nous en aurions été empêchés un autre
jour, à cause des occupations dont nous sommes tous surchargés dans cette
partie de l'année. Soyez sûr, mon bon ami, que nous n'oublierons pas de prier
pour que le Seigneur bénisse vos efforts et les fasse servir au salut de bien
des âmes.
Tous nos ff. s'associeront à mes vœux et s'unissent aussi à moi pour vous
redire ici tous nos sentiments de tendre et bien dévouée affection en N.S.
Votre ami et Père
Le Prevost
|