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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1201 - 1300 (1867 - 1868)
    • 1277  à M. de Varax
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1277  à M. de Varax

Sur divers points de la vie communautaire. Prière à Marie après la messe. Eviter le surmenage. Un "garde national mobile". MLP. sent le poids des années. Décès d'une bienfaitrice, Mme de Caulaincourt.

 

Vaugirard, 28 février 1868

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            M. Paillé, oublieux à son grand regret, ne m'a remis qu'hier seulement votre lettre du 18 de ce mois.

            Je vous envoie ci-joint l'annuaire ou coutumier pour mars; il indique, en substance, nos usages qu'on observe autant bien que les exigences des œuvres peuvent le permettre.

            La petite prière qui se fait (l'Ave Maria) après la messe se rapporte à la pensée qu'on a particulièrement attachée à la chapelle dans sa dédicace; de là, la diversité des invocations qui se font avec l'Ave Maria; je ne me souviens pas qu'on y ait mis une intention particulière; on pourrait, en tout cas, y mettre telle intention qu'on voudrait, ou unique, ou surajoutée.

            Faites, avec M. Caille, pour le mieux relativement aux comptes financiers pour le dernier exercice, et préparez autant de régularité qu'il se pourra pour l'an prochain.

            Je m'étonnais de n'avoir reçu aucun détail sur l'ouverture de St-Jacques ou N.D. des Victoires; je vois qu'elle a été un peu retardée; je vous remercie de ce que vous m'en dites et je bénis Dieu qui semble agréer et soutenir cette nouvelle entreprise. L'intervention des rr.pp. Jésuites me paraît toujours un bienfait. Je crois, avec vous, qu'il vous reste pour la surveillance d'ensemble de la communauté et des deux maisons une tâche morale et spirituelle largement taillée et qui est d'une haute importance; je prie le Seigneur de vous y assister par sa grâce. L'absence de M. Caille, une grande partie du dimanche, augmente vos emplois ce jour-là; faites le nécessaire sans vous charger outre mesure; vos forces ont des limites restreintes. Vous ne me parlez pas de votre santé; vous ne me dites rien non plus de celle de votre bonne mère. Nous avons reçu avec satisfaction les Rohrbacher et les 2 vol. de Benoît-Joseph Labre. Je vous en remercie pour tous. Je suis heureux du bon examen de M. Trousseau; il va ainsi prendre définitivement courage; il aura plus de confiance et plus d'attrait pour les autres et s'y préparera avec un zèle nouveau.

            L'âge ne lui manque point pour avancer dans les ordres; je pense qu'il fera un pas à la Trinité; si, comme je le crois, j'ai à faire à cet effet une demande à Mgr d'Amiens, vous me le direz en temps utile.

            M. Lemaire va se trouver compris au nombre de ceux que doit atteindre la garde nationale mobile; je vous prie d'aviser avec M. Caille à le faire inscrire, (car je crois que les victimes sont obligées de se présenter d'elles-mêmes pour le sacrifice). Il est le 28 février 1843 et a pour patrons Sts Zozime, Joseph, Edouard.

            Il a été exempté comme aîné d'orphelins et, de plus, il a une jambe torse et difforme qui lui rendrait impossible la fatigue des exercices et des marches. Est-ce à Paris qu'il pourrait passer à la révision? Si cela est possible, mieux vaut éviter des déplacements.

            Ne manquez pas ici et toujours, quand je vous écris, de dire à chacun de nos ff. quelques mots obligeants de ma part, en prenant soin de parler à M. Caille surtout de tout ce qui pourrait l'intéresser; j'aimerais à écrire à tous en particulier, mais mon esprit, comme ma plume, s'alourdit avec les années, tant la marche et tous les mouvements deviennent lents chez les pauvres vieilles gens.

            A ce propos, vous devrez prier pour Mme de Caulaincourt, vieille amie et bienfaitrice de notre Communauté; elle vient de mourir saintement comme elle a vécu, à l'âge de 78 ans; elle était veuve depuis sa 23e année et rappelle ainsi Ste Anne qui vivait dans le Temple et eut la joie de saluer Jésus et Marie au jour de la Présentation. C'était un cœur d'élite, d'une bonté et d'une charité bien rares en un si haut degré. Demain aura lieu son convoi, j'irai; depuis longues années, elle et son excellente famille m'avaient admis à une intimité dont j'étais honoré et édifié.

            Donnez-moi encore, quand vous m'écrirez, quelques détails de plus sur l'œuvre de N.D. des Victoires; comment s'organise-t-elle pour le personnel? N'ira-t-on pas trop vite pour l'admission des enfants? La chapelle donne-t-elle un provisoire passable?

            Adieu, mon bien bon ami, je vous redis tous mes sentiments tendrement dévoués et affectionnés en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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