Surveillance des enfants. Nouvelles de plusieurs frères.
Vaugirard, 28
février 1868
Bien cher ami et fils en N.S.,
Je joins un mot au coutumier que je vous envoie pour mars; on le suit autant
bien qu'on peut, admettant toutefois les modifications de temps ou autres que
les situations exigent.
J'ai bien vivement compati aux peines que vous ont causées les fautes de vos
enfants. Espérons qu'avec un redoublement de surveillance et avec l'aide des Sts
Anges, nous arriverons à prévenir le retour de semblables afflictions.
Il existe un excellent ouvrage du p. de Damas sur la surveillance, avec de
précieux conseils pour ceux qui ont à l'exercer; peut-être serait-il bien d'en
lire quelque chose chaque jour à vos ff.
J'ai écrit à M. des Francs à Orléans pour M. Boiry, j'attends sa réponse. Dites
à ce cher frère que je n'ai pas négligé cette affaire; j'ai été content de sa
lettre, dites-le lui et encouragez-le bien; son défaut est de perdre aisément
confiance en lui-même et aussi en Dieu.
J'ai tenu compte de vos observations relativement aux communications que je
vous avais faites.
Nos ff. vont assez bien; notre f. Alexandre [Legrand] nous écrit régulièrement,
il n'éprouve pas en sa santé de changement notable; continuons à prier pour
lui.
Je demande à Dieu pour vous tous un bon carême,
bien édifiant, et d'heureux fruits de vos efforts pour les âmes de vos jeunes
gens.
J'attends une petite lettre de mon cher enfant Moutier; je n'ai pas vu le
propriétaire de sa mère, je pense donc qu'elle s'est arrangée avec lui. Je vais
voir au terme ce qui sera à faire pour que son loyer soit exactement payé.
Adieu, bien cher ami et fils en N.S. Tous vous aiment ici et vous assurent avec
moi de leurs affectueux souvenirs.
Votre ami et Père en J. et M.
Le Prevost
Comment va M. Léon [Guichard] qui était un peu souffrant?
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