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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1201 - 1300 (1867 - 1868)
    • 1288  à M. de Varax
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1288  à M. de Varax

Remerciements pour sa correspondance régulière. Rôle de l'action en commun: "l'affection et le bon vouloir ne suffisent pas pour maintenir l'union d'une société, il faut qu'on marche et agisse ensemble". Nouvelles de la fondation du Cercle militaire à Rome.

 

Chaville, 29 mars 1868

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je vous remercie des deux bonnes lettres, si intéressantes par tous les faits et détails dont elles sont remplies, que vous m'avez écrites. Je me fais parfois scrupule d'encourager ces correspondances fréquentes qui accroissent notablement vos occupations déjà multipliées; cependant, j'y vois de grands avantages pour la bonne union de notre petite famille; M. Marcaire étant trop sobre en effusions et M. Caille trop accablé de travaux, peu à peu la maison d'Amiens, une des plus anciennes et des plus aimées chez nous, tendait à s'isoler et à devenir presque étrangère au mouvement commun; donc, sans abonder dans un excès contraire, je suis heureux, et notre Conseil aussi, de sentir cette chère œuvre vivre plus intimement et plus sensiblement avec nous; l'affection et le bon vouloir ne suffisent pas pour maintenir l'union d'une société, il faut aussi qu'on marche et agisse ensemble; quand le cœur ne bat plus, on dit: la vie est éteinte.

            Bénissons Dieu des quelques progrès que semblent faire la régularité de la communauté et l'esprit des œuvres; rapportons tout à Lui, en faisant toutes choses comme si elles dépendaient de notre seule action. Ne vous tuez pas toutefois, faisons feu qui dure; je vous recommande instamment, très instamment de vous ménager le dimanche surtout, très fatigant pour vous; parlez le moins possible, faites-vous aider par les Pères; si un ne suffit pas, je suis persuadé qu'ils en donneront deux.

            Je n'ai pas vu Mme de Varax, je ne croyais pas qu'elle fût à Paris; en quittant Amiens, elle a eu l'amabilité de m'écrire une petite lettre pour me donner de vos nouvelles et me recommander encore de veiller à ce que vous songiez à la saison d'eaux pour achever de guérir votre larynx. Elle me disait qu'elle retournait à Montcoy, où je lui ai adressé quelques mots de réponse.

            On m'a dit aujourd'hui que les objets demandés par vous étaient prêts et allaient être expédiés; j'ai indiqué qu'on y devait joindre un St Vincent, comme vous le désiriez.

            L'Œuvre du Cercle va bien à Rome, toutes les difficultés aplanies et tous les consentements obtenus, on a loué le Palais Torlonia, au moins la chose semblait assurée d'après la dernière lettre de M. Maignen. Il ne pourra revenir qu'après Pâques. Pour rendre son absence moins criante aux yeux de ses amis, je reste les quatre premiers jours de chaque semaine à sa maison; j'y suis médiocrement utile, mais cela sauve la position.

            Rien n'est absolument réglé pour la retraite; le p. Eymard a promis conditionnellement; ce serait, je crois, pour le 26 avril; je vous informerai mieux plus prochainement.

            Les chemises propres pour M. Marcaire sont nécessaires, la forme est à choisir entre vous.

            Envoyez-nous les noms des deux enfants qui sont chez M. Bayle, nous verrons avec sa maison ce que nous pouvons faire. Accepte-t-on les conditions de la nôtre?

            Si je ne réponds pas à tout ici, signalez-moi les lacunes; je n'ai pas votre première lettre, je l'aurai laissée dans une des quatre maisons où je couche maintenant successivement.

            Ci-joint l'annuaire, accommodez-le pour les points de détail: heure, jour, etc. à vos nécessités propres, gardant l'essentiel autant que possible.

            Adieu, bien cher ami, non à vous seulement, mais à tous aussi; vos lettres me donnent le moyen de porter la vie d'Amiens ici; que les miennes portent la nôtre parmi vous; cet échange fera le battement commun de nos deux existences.

            Votre ami et Père tendrement dévoué en N.S.

                                                                                                Le Prevost

Pressez M. Caille de m'écrire quelquefois; il faut bien qu'il ne s'efface pas par une humilité excessive.

 

 




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