Remerciements pour avoir accepté d'agréger le frère Boiry
à son diocèse.
Chaville 17
juin 1868
Monseigneur,
J'ai reçu avec une vive reconnaissance la très bonne lettre que
vous m'avez fait l'honneur de m'écrire relativement à l'agrégation à votre
diocèse que vous voulez bien accorder à notre jeune f. M. Boiry, employé
présentement au service de la
Maîtrise de votre Cathédrale.
Je trouve parfaitement justes, Monseigneur, les observations que vous me
communiquez sur les garanties que le diocèse est en droit de demander à M.
Boiry puisque, s'étant donné à notre Congrégation, il ne peut prétendre, de la
part de l'administration diocésaine, aux mêmes protections qui sont assurées
aux prêtres originaires du lieu et dans les conditions ordinaires.
Je joins ici la copie d'une reconnaissance que l'un de nos jeunes frères, placé
à Amiens dans les mêmes conditions que M. Boiry à Angers, a dû souscrire en
étant dernièrement ordonné sous-diacre par Mgr Boudinet. Peut-être
jugeriez-vous, Monseigneur, qu'une semblable déclaration signée par M. Boiry,
pourrait dégager la responsabilité de votre administration diocésaine. S'il en
était autrement, la
Congrégation y ajouterait telle garantie qui vous paraîtrait
nécessaire. A Metz, Mgr l'Evêque a bien voulu se contenter aussi
de la déclaration faite par ceux de nos sujets qu'il a ordonnés,
qu'ils renonçaient à demander, en aucun cas, secours temporel au diocèse;
je ne suis même pas sûr qu'elle leur ait été formellement demandée, leur
vœu de pauvreté et leur agrégation à notre famille religieuse dégageant déjà le
diocèse de toute responsabilité réelle.
J'attendrai vos instructions, Monseigneur, sur ce point et je m'y conformerai
avec une sincère et complète soumission.
Pour les études théologiques à faire par M. Boiry, je crois que le mieux serait
qu'il entrât comme interne au séminaire d'Angers; je vous demande toutefois,
Monseigneur, la permission de différer quelque peu cette décision afin que je
puisse m'assurer près du médecin si sa santé, qui a été un moment fortement
éprouvée, ne souffrirait pas d'une vie sédentaire.
Veuillez agréer, Monseigneur, les assurances nouvelles du profond respect et du
filial dévouement avec lesquels je suis
Votre humble et obéissant serviteur
Le Prevost
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