Instructions pour l'admission des frères Boiry et Cauroy
au séminaire d'Angers.C'est une contrainte que d'envoyer
les frères ecclésiastiques faire leurs études dans des séminaires
diocésains. Nouvelles des Cercles de Rome.
Chaville, 30
juin 1868
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je crois, comme vous, que M. Boiry ne pourrait faire son séminaire en des
conditions meilleures qu'il ne les aurait à Angers; je vous prie donc de
préparer son admission pour la rentrée; le consentement de Mgr est
parfaitement acquis, il a eu la bonté de m'écrire en ce sens; il ne resterait
donc qu'à s'entendre avec M. le Supérieur du séminaire. Il est extrêmement
désirable que vous obteniez que la pension ne dépasse pas 400f, chiffre d'ailleurs bien
modéré, je le reconnais. Il me devient aussi nécessaire de caser pour ses
études M. Cauroy, qui termine sa rhétorique et qui va entrer en philosophie. Si
le prix de la pension à Angers est réellement de 400f, j'aurais la pensée de
demander à Mgr d'Angers de le recevoir également; il serait bien,
près de vous, et il y aurait avantage pour ces deux jeunes gens à se trouver ensemble
pour suivre leurs études.
Je joins ici une lettre par laquelle je fais cette demande à Mgr
d'Angers; veuillez, s'il y a lieu, après avoir demandé sa réponse, négocier
aussi l'affaire dans la même fin près de M. le Supérieur, en faveur de M.
Cauroy. Le Conseil a fort agréé cette combinaison.
Je comprends bien que vous soyez extrêmement fatigué; n'apercevez-vous donc pas
le moment où vous pourrez prendre un peu de repos? Chaville y est très
favorable et tous ici seront heureux de vous voir.
On va vous envoyer l'annuaire pour juillet.
Nos séminaristes de St-Sulpice arriveront ici le 7 juillet; les autres
viendront successivement.
Les deux Cercles de Rome vont bien; nous sommes obligés d'envoyer un quatrième
frère pour seconder M. Jean-Marie [Tourniquet] qui est chargé du Cercle de la Légion Romaine; il
était, jusqu'ici, aidé par des militaires, mais ces secours étrangers sont
passagers, il ne pouvait demeurer seul indéfiniment.
Priez pour ces œuvres et pour les autres, et aussi pour une intention
particulière que j'ai fait recommander, ainsi que vous le verrez, à l'annuaire.
Mille affections à tous.
Votre ami et Père
Le Prevost
|