Demande pour l'admission du frère Cauroy au séminaire
d'Angers.
Chaville, 30
juin 1868
Monseigneur,
Je suis infiniment reconnaissant de toutes vos bontés pour
notre jeune tonsuré, M. Boiry; j'invite M. d'Arbois à voir M. le Supérieur du
séminaire d'Angers et à s'entendre avec lui pour l'admission de ce sujet au
nombre de ses élèves internes à la prochaine rentrée des études.
Cette faveur m'encourage, Monseigneur, à vous en demander une autre. Un bon
jeune homme pieux, convenablement intelligent, qui fait ses études près de nous
à Chaville depuis plusieurs années et dont la vocation est bien assurée, vient
de terminer sa rhétorique et doit maintenant entrer en philosophie. Ne
serait-il pas bien avantageux pour lui d'aller rejoindre à Angers M. Boiry et
d'entrer avec lui au Séminaire? Ces deux jeunes gens, membres dès longtemps de
la même famille, feraient ensemble leurs études, s'appuyant l'un l'autre; ils
seraient près de notre petite communauté d'Angers et surtout, Monseigneur, ils
seraient sous vos yeux, sous votre main paternelle qui les bénirait et
appellerait sur eux les grâces de Dieu. Cette pensée nous sourit à tous ici, et
j'ai quelque espérance que vous aurez la condescendance, Monseigneur, de ne pas
la rejeter.
Dans cette attente, j'invite M. d'Arbois à prendre votre décision et, si elle
est favorable, à voir en même temps M. le Supérieur du séminaire pour M. Boiry
et pour M. Cauroy, le second élève dont j'ai l'honneur de vous entretenir ici.
Je me réjouis à l'idée que notre petite colonie angevine tendrait ainsi à
s'accroître et à prendre racine sur le sol hospitalier qui l'a si charitablement
accueillie.
Veuillez agréer, Monseigneur, les sentiments de profond respect avec lesquels
je suis
Votre humble et dévoué serviteur et fils
Le Prevost, prêtre
Dans
la marge, réponse de Mgr Angebault:
M. Le Prevost demande pour l'admission au séminaire d'un
jeune homme M. Cauroy. J'ai prié M. d'Arbois de parler à M. le Supérieur.
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