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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1301 - 1400 (1868 - 1869)
    • 1327  à M. de Varax
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1327  à M. de Varax

Demande d'éclaircissements; conseils de conduite pour sa santé: régler le régime et les activités pour limiter la fatigue. Nouvelles diverses. A Rome, "on s'attend à quelque mouvement"; déboires de l'armée pontificale.

 

Chaville, 17 août 1868

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Je n'ai pas parfaitement compris, par votre lettre d'hier 16, à quel jour précisément vous attendez l'arrivée de M. Leclerc; plein de votre pensée, vous n'avez pas précisé assez les points; il en résulte un peu d'obscurité; il y a, dans l'exposé, un certain nombre de mardi, mercredi et jeudi qui reviennent et s'entrecroisent de manière à causer un peu d'éblouissement; il se peut aussi que la pluie, qui tombe incessamment depuis hier et qui a noyé toutes les promenades des patronages en campagne hier, ait un peu détrempé mon esprit; quoiqu'il en soit, je me sens mal éclairé; je vais attendre le retour de M. Faÿ qui m'aidera à pénétrer nettement quel est votre désir. En attendant, je réponds au reste de votre lettre.

            Pour la fête de St Bernard, je crois que vous pouvez faire comme l'an passé. Il me semble qu'il serait bien que, sans vous avoir précisément consulté, M. Trousseau s'entendît à ce sujet avec M. Caille, les choses se poseraient ainsi simplement et sans difficulté; on peut être assuré d'avance que M. Caille verra avec plaisir la communauté vous donner une marque d'affection.

            Pour ce qui regarde votre santé, j'ai pleine confiance qu'après l'inévitable transition qui suit l'action des eaux, vous en éprouverez un bien sensible. Je trouverai sage tout ce que vous croirez bon de régler pour le repos que vous a prescrit le docteur d'Allevard; je n'ai pas une confiance assez illimitée dans les jugements des médecins et dans les inspirations qui les font parler pour vous imposer ce repos très prolongé; je m'en rapporte à votre sentiment et j'approuverai le parti que vous aurez pris. En tout état de cause, vous devriez, au moins, régler votre régime et vos occupations de manière à vous réserver un sommeil franc et à mesurer, soit votre activité, soit surtout votre parole, pour éviter toute fatigue.

     Il me semble que, pour Mme Cottu, vous pourriez lui écrire que votre saison d'eaux s'étant prolongée sensiblement, vous n'avez pu, au retour, vous arrêter à Paris, que vous lui demandez, en conséquence, s'il lui conviendrait que quelqu'un des nôtres vînt avec un mot de vous toucher la souscription promise, ou s'il lui agrée mieux d'attendre qu'une occasion plus ou moins éloignée vous ramenant à Paris vous permette de l'aller demander vous-même. De cette sorte, on empêcherait au moins la prescription, si tant est toutefois que vous n'ayez répugnance à solliciter fermement cette aumône donnée peu gracieusement. L'originalité de cette dame, bonne d'ailleurs, excuse peut-être ses allures un peu singulières

            Vous avez bien raison pour les retards de M. Henry [Piquet], j'en souffre comme vous; je lui lirai la petite semonce de votre lettre.

            Je ne sais que penser de la promenade à la mer, vous verrez ce que le moment vous inspirera; à l'heure où j'écris, j'inclinerais un peu pour la négative.

            Tout va ici comme de coutume. Les ff. de Rome sont sur pied, pas vigoureux toutefois; le temps se détend ici, peut-être sera-ce de même là-bas. Il paraît qu'on s'y attend toujours à quelque mouvement. On est aussi inquiet sur un point grave: des fusils à aiguille commandés pour l'armée pontificale n'arrivent pas, bien que l'époque de leur livraison par l'Angleterre soit passée de beaucoup; on crie à la trahison, et les apparences sont de ce côté. Les catholiques sont facilement dupés; on ne trompe jamais Dieu, heureusement; espérons donc en Lui.

            Je n'ai pas encore fait mon petit voyage à Troyes pour voir le r.p. Cotel413 au sujet de notre règle; j'attends un jour de beau temps.

            Adieu, mon bien cher ami et fils, nous suivrons de cœur votre adoration. C'est une aimable occasion de se réunir aux pieds du bien-aimé Seigneur; continuez tous à le prier pour notre petite famille, afin qu'Il la bénisse, la remplisse de son esprit et l'accroisse selon les vues de sa divine sagesse.

            Votre tout affectionné ami et Père en N.S.           Le Prevost

 

            P. S. Délibération faite, il paraît clair que vous attendez l'aide que nous devons vous envoyez lundi ou mardi, après votre distribution qui a lieu le 30. Si nous nous trompons, détrompez-nous, s.v.p.

 

 





413 MLP. se rendra à Troyes à la fin du mois (cf. lettre 1331 di 28 août) pour consulter ce jésuite, expert en droit des Religieux, qui avait participé à l'élaboration de nombreuses Constitutions et auteur d'un Catéchisme des vœux très répandu dans les Instituts. En décembre 1868, le père Lantiez ira porter le manuscrit révisé et, le 12 févrirer 1869, le travail sera terminé.





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