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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1301 - 1400 (1868 - 1869)
    • 1328  à M. Tourniquet
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1328  à M. Tourniquet

Débuts des Cercles de Rome (Cercle St-Maurice). Les santés semblent se rétablir. M. Charrin doit écrire à sa mère. diverses nouvelles de France.

 

Chaville, 24 août 1868

            Mon bien cher enfant en N.S.,

            Nous nous réjouissons beaucoup du retour de vos santés, dont vous avez tant besoin pour le service de Dieu et la cause du Saint Père. Nous espérons que les quelques malaises de MM. Girard et Charrin vont bientôt prendre fin puisque, vers la mi-septembre, nous dit-on, les chaleurs diminuent sensiblement.

            Nous avons lu avec un vif intérêt les détails concernant l'ouverture du Cercle St-Maurice, les débuts font bien augurer pour l'avenir; appuyons-nous toujours sur Dieu et ne nous tourmentons pas trop de quelques mauvais vouloirs ou bien des diversités de vues de la part des entourages extérieurs, soit à St-Michel, soit à St-Maurice. Avec le divin Seigneur et la Ste Vierge, et les Sts Patrons de vos cercles, et les Sts Apôtres Pierre et Paul, et enfin tous ces saints qui ont un culte et comme une résidence à Rome, que pouvons-nous craindre? Mettons tous ces puissants appuis de notre côté et nous surmonterons tous les obstacles. Il me semble que si partout les chrétiens doivent marcher en esprit de foi, c'est surtout dans la capitale du monde catholique, où on voit de plus près les tempêtes qui agitent la barque de Pierre et l'invincible puissance qui la remet constamment dans le calme.

            M. Legentil vous a rendu un compte très exact de la distribution de St-Charles; je voulais vous en écrire, mais je n'ai rien à ajouter au narré de votre cher Président; ses appréciations sont justes et, en particulier, les marques de sympathie et d'affection pour vous n'ont rien d'exagéré. M. Gresser va bien, mais il craint toujours les difficultés du côté de sa famille et n'ose jusqu'ici franchir le dernier pas; cette foi confiante, qui se jette les yeux fermés dans les bras du Père Céleste, il n'a pas le courage de s'y livrer; priez beaucoup pour lui aux pieds des Sts Apôtres et aux autels de la T. Ste Vierge; il est visiblement dans sa voie aux œuvres de dévouement; que le Seigneur le pousse, puisqu'il n'ose avancer seul.

            Dites à mon f. Charrin:

            Il y a déjà quelque temps, son excellente mère m'a écrit, inquiète et contristée de n'avoir pas encore reçu une seule lettre de lui depuis son arrivée à Rome. Je lui ai répondu pour lui donner des nouvelles de son enfant et je lui ai promis qu'il allait lui écrire tout de suite; il y a de cela plusieurs semaines; vos maladies m'ont fait perdre ce souvenir de vue; sa pauvre mère doit être peinée si notre f. Charrin n'a pas eu l'inspiration de lui écrire; qu'il le fasse sans nul retard, si la chose n'a déjà été effectuée et que, de temps en temps, il donne marque de bon souvenir aux siens. Grondez-le de sa paresse à écrire, c'est un vrai défaut qu'en chrétien et en religieux il devrait corriger.

            Vos appareils de gymnastique ont partir au commencement de cette semaine. Je vais aussi faire porter au Comité deux paquets de livres que j'ai reçus pour votre Cercle; malheureusement, les occasions pour les envois sont rares maintenant.

           

M. Paillé vous écrira; il a été, ainsi que M. Lantiez et les autres, bien sensible à vos souhaits à l'occasion de la St Louis.

            M. Vrignault est toujours dans de bonnes intentions; il est présentement se reposant à Versailles, un peu indisposé; je serai heureux si, comme nous l'espérons, il réalise son projet de prochain voyage.

            Tous nos ff. vont bien, sauf M. Pierre [Pialot] toujours fort débile; tous vous assurent avec moi de leurs, de mes tendres affections; nous accueillons toujours avec joie les lettres que nous recevons de vous, de notre f. Girard; il en serait de même de celles du f. Charrin, s'il faisait effort pour écrire aussi quelquefois.

            Adieu, mon bien cher enfant; j'ai reçu les pouvoirs que vous m'avez envoyés, j'ai aussi la médaille d'argent que vous aviez reçue de la main du Saint Père; elle est attachée au pied d'une petite statue de bronze de St Pierre, laquelle m'a été laissée par notre f. Girard avant son départ; ces souvenirs sont sous mes yeux; je n'en ai pas besoin pour vous aimer tous dans le Cœur de Notre Seigneur et pour vous recommander fidèlement à Lui chaque jour.

            Votre dévoué ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 




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