1344  à M. Bérard

Exhortation à l'obéissance, et à la confiance envers les supérieurs, malgré ses répugnances et la défiance de soi-même.

Chaville, 8 octobre 1868

            Mon bien cher enfant,

            J'approuve vos sages défiances de vos forces à l'égard du patronage; plus de sang-froid et d'empire sur vous-même vous serait assurément nécessaire pour cette œuvre, mais les supérieurs d'Amiens, comme ceux de Vaugirard, sont loin de faire tout ce qui leur semblerait le meilleur, faute de moyens pour y pourvoir. Je leur communique vos observations; si nonobstant, ils vous appellent à cet emploi, allez avec confiance puisque vous serez dans l'obéissance; aidez-vous par la prudence autant que vous pourrez. Dieu vous aidera par sa grâce, si vous l'invoquez avec piété et foi.

            Adieu, mon bien cher enfant.

            Votre ami et Père affectionné

                                                                                             Le Prevost