1345  à M. de Varax

MLP. lui fait part des recommandations adressées au frère Bérard.

Vaugirard, 10 octobre 1868

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

     Je crois, comme vous, que les mesures d'essai que vous prenez sont les meilleures dans l'état de transition où vous vous trouvez; espérons que Dieu nous donnera à son heure les moyens de poser mieux et plus précisément les choses.

            Je vous renvoie le modèle de testament; M. Paillé juge qu'une entente avec M. de Bretenières serait un moyen souverain et qui assurerait tout, mieux que quoi que ce soit.

            J'écris un mot à M. Bérard pour lui recommander beaucoup de circonspection dans les soins et surveillances avec les enfants, pas de préférences, pas de familiarités, les temps sont mauvais; les Frères des Ecoles se plaignent d'avoir plus de peines de ce côté qu'ils n'en ont jamais eues; un de nos patronages ici a beaucoup de misères en ce sens et est obligé à trancher dans le vif par un renvoi de nombre de sujets. Veillez donc de votre côté sur votre entourage, c'est un des grands soins de notre tâche.

            Tout va ici comme de coutume, M. Girard avance peu; nous avons de bonnes nouvelles de Rome. M. d'Arbois me demande vivement à Angers pour dimanche, mais je ne vois pas jusqu'ici comment me faire remplacer un dimanche à Chaville; notre pénurie de prêtres se fait, en toute occasion, sentir. Rogate Dominum etc.

            Adieu, mon bien cher enfant en N.S.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost