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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1301 - 1400 (1868 - 1869)
    • 1347  à M. Tourniquet
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1347  à M. Tourniquet

Œuvre de Rome. Humilité et perspicacité de jugement de MLP. Ne pas solliciter d'audience privée du Pape. Inconvénients d'accepter des dépôts d'argent. Nouvelles de la Communauté et des Œuvres. Pour le frère Girard, "le mieux est lent à venir".

 

Vaugirard, 10 octobre 1868

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je vais répondre un peu en hâte, mais sans retard, à vos dernières lettres.

            Pour l'audience que vous voulez solliciter du St Père, nos ff. du Conseil pensent avec moi qu'il serait plus humble et plus conforme à la modeste position que nous avons à Rome que vous vous contentiez de voir le Souverain Pontife et de solliciter sa bénédiction dans une de ses audiences publiques. Notre communauté a rendu encore des services trop peu longs et trop peu manifestes dans la Cité Catholique pour qu'elle se pose ainsi comme un corps dont vous seriez les représentants. Attendons pour nous mettre en évidence que la Providence nous en donne les occasions et ne prenons pas les devants sur ses desseins; le St Père nous a envoyé déjà des indulgences et M. Maignen nous a rapporté sa bénédiction écrite de sa main; je crois que présentement nous devons nous en tenir à ces faveurs déjà bien précieuses.

            Nous voyons des difficultés assez graves aux dépôts qu'on vous propose de recevoir, de l'argent et des effets des soldats. Pour l'argent, il serait nécessaire de procéder avec un ordre rigoureux pour l'enregistrement des sommes reçues ou payées et peut-être donner aux déposants un petit livretseraient inscrites ces sommes et qu'ils garderaient avec eux; beaucoup savent mal compter ou manqueront de mémoire et pourront vous accuser de soustraire leur argent. Pour leurs malles, avez-vous un lieu convenable pour les déposer? les punaises sont bien à craindre. L'un, l'autre de ces soldats auront des choses à prendre souvent dans leurs malles; si on ne les accompagne, vous aurez bientôt des plaintes; les malles imparfaitement fermées seront visitées par les curieux, peut-être forcées et dévalisées. Ce ne serait donc que par une constante et invariable vigilance qu'on préviendrait tous ces inconvénients graves; pourrez-vous l'observer? Serez-vous assez libres, assez attentifs pour le faire exactement? La chose est bien douteuse. Pesez bien toutes ces circonstances et n'acceptez le dépôt, soit pour l'argent, soit pour les effets, qu'autant que vous pourrez en conscience répondre que toutes les précautions nécessaires seront fidèlement observées.

            M. Keller ne nous a pas encore répondu concernant la circulaire projetée pour les libraires; il pensera que ce n'est pas à vous qui êtes inconnus, mais au Comité à se mettre en avant pour cette demande. M. Girard paraît prendre la chose assez à cœur; dès qu'il va se sentir un peu mieux, il va s'en occuper et se concerter avec les MM. du Comité.

            Le mieux pour M. Girard est lent à venir, le médecin répond toutefois de le remettre sur pied. M. [Pierre] Pialot languit constamment à l'infirmerie; notre pauvre Alexandre [Legrand], dont le mal augmente, va être transféré à Lyon chez les Frères de St Jean de Dieu.

            M. Gresser, toujours dévoué au patronage St-Charles et résidant à Nazareth, reste impuissant pour prendre une décision nette sur sa position; vous voyez combien nous avons besoin de prières et de secours de Dieu. La retraite a eu lieu à Vaugirard, non à Chaville; elle a été donnée par le r.p. Cotel, Supérieur de la maison de Troyes, qui a fait le Catéchisme des vœux; l'ensemble, un peu grave, a néanmoins été bon et salutaire. Je me réjouis bien des soins que vous donne si charitablement le bon p. Laurençot; offrez-lui mon respect et ma vive reconnaissance.

            Assurez aussi nos chers ff. Emile [Beauvais], Charrin, Jouin de tous mes sentiments de tendre affection; leurs lettres nous ont fort intéressés.

            Votre tout affectionné ami et Père en N.S.

                                                                                                Le Prevost

 




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