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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1401 - 1500 (1869 - 1870)
    • 1401  à M. de Varax
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1401  à M. de Varax

Projet de fondation à Rome: avantages et inconvénients. Précautions à prendre vis-à-vis de certains auxiliaires de l'Oeuvre. MLP. réservé quant à l'installation d'un aumônier à demeure.

 

Chaville, 5 mai 1869

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Nos ff. n'ont pas rejeté la pensée d'un établissement à Rome, avec quelque délai que les appropriations, etc. pourraient entraîner; mais, pour juger la question à fond et en connaissance de cause, il serait nécessaire de savoir plus précisément quelles charges et conditions grèveraient la fondation, quelle qu'elle fût, qui nous serait concédée; nécessaire aussi de voir, mais bien voir l'établissement pour se faire quelque idée de l'œuvre ou des œuvres qu'on y pourrait établir en telle ou telle circonstance qu'on peut prévoir. Une œuvre française serait le mieux, mais laquelle? Ne pourriez-vous, près d'une personne amie et discrète, Mgr de Luçon [Mgr Baillès, ancien évêque de Luçon, résidant à Rome] ou le r.p. Brichet (avec grande recommandation de secret) vous enquérir quelle œuvre serait vraiment utile, opportune, afin d'examiner ensuite si, dans un temps donné, nous serions en mesure d'y subvenir. Et, en attendant cette réalisation plus ou moins lointaine, de création d'œuvre, comment subsisteraient les sujets posés là? Voilà bien des questions, la réponse peut être embarrassante.

            M. Hello, averti par moi de la pénurie d'ornements à la Villa, a envoyé aujourd'hui au Comité l'ornement blanc et s'occupe des autres.

            Je ne sais si je vous ai dit que mes pouvoirs pour bénir et indulgencier chapelets, médailles, etc. sont expirés; je vous prie de me les faire renouveler; pour nos autres ff., ils ne paraissent pas encore être à la fin des leurs. Je vais voir avec nos ff. si quelque chose est praticable pour Amiens; M. Trousseau écrit qu'il est à bout de forces, mais il vous attend prochainement, ce qui lui donne courage.

            Revenant à la question d'un poste à Rome, le Conseil, examinant quels en seraient les avantages, pensait que, vivant là au foyer le plus rayonnant de la foi, il y participerait plus directement, s'y pénétrant de cette fermeté qui fait les Instituts forts, et surtout de cette union à J.C. qui est la seule véritable vie de tout ce qui se rattache profondément à son Eglise. Est-il nécessaire pour cela d'être à Rome et, en tout cas, ne serait-ce pas prématuré pour nous? Ce serait matière à grave considération.

            Vous ne me parlez plus des locaux pour les zouaves; quelqu'un de ceux qu'on a proposés semble-t-il convenir et pourra-t-on l'obtenir? Le petit couvent génois serait-il pour cette destination et est-ce ainsi seulement que nous pourrions y avoir asile? Je pense que l'avoir pour nous, Communauté, serait bien hypothétique.

            Je crois que, s'il fallait supprimer l'assistant laïc, il faudrait désigner l'économe général sous le titre de Procureur Général, qui sonnerait mieux et qui serait mieux comme une sorte de représentant de la position faite dans les œuvres aux ff. laïcs.

            Je ne m'étonne point du regret que Mgr Bastide témoigne de ne pouvoir poser plus précisément M. Louis [Klingenhofen] à la Villa; il m'avait bien expliqué qu'avec ce bon ecclésiastique zélé et M. Compans, il espérait créer une force qu'il dirigerait pour le spirituel des légionnaires; j'avais comme entrevu aussi, par quelques mots dits par lui, dès mon arrivée, et qu'il n'a plus répétés, me trouvant assez réservé avec lui, qu'il espérait réunir quelques sujets, montrant vocation parmi les militaires, pour s'en faire des agents dans le même but; cette confidence, comme pressentie à ce moment, n'a pas été plus loin, mais je crois que telle était et telle est peut-être encore sa pensée et celle de ses aumôniers adjoints. Comme il est bon toutefois et qu'il garde bienveillance pour nous, je ne pense pas qu'il songe actuellement à réaliser ces vues en dehors de nous, mais il est bien important, à tous égards, que nos ff. restent en bonne harmonie avec lui; autrement, il pourrait, s'il leur était défavorable, leur faire une position mauvaise et difficile. L'installation à demeure de l'aumônier, M. Louis, à la Villa serait, si mes conjectures sont, comme je le crois, bien fondées, une annulation à peu près sûre de toute influence de nos ff.

            Adieu, mon bien cher enfant, assurez de mes affections nos ff. et M. Vrignault, et faites une grande distribution de mes respects à tous ceux à qui je dois rendre ce devoir.

            Votre dévoué ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

            M. Hello a écrire au f. Jean-Marie [Tourniquet] que Ponchel, accablé de travaux, ne pouvait faire ses commissions malgré tout son bon vouloir; M. Paillé en fera autant qu'il le pourra.

 

 




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