MLP. lui fait part de l'approbation reçue de Rome et lui
témoigne sa gratitude pour y avoir contribué.
Chaville, 10 mai 1869
Monseigneur,
J'ai pu accomplir, avec la grâce de Dieu, mon voyage à Rome. J'y ai goûté les
saintes joies que j'y allais chercher; celle de prier et d'offrir le St
Sacrifice à la Confession
des Sts Apôtres, le bonheur de voir, d'entendre le Souverain
Pontife, de communier de sa main au Jeudi-Saint, de l'entretenir quelques
instants en audience particulière et enfin de recevoir sa bénédiction spéciale
pour moi, pour notre petite famille religieuse et pour les œuvres que le
Seigneur lui a confiées.
D'une autre part, je n'ai quitté Rome qu'après m'être assuré que l'approbation
sollicitée par nous de notre Institut et de nos Constitutions nous serait
accordée dans un bref délai. Je viens, en effet, de recevoir un télégramme
m'annonçant que cette approbation, émise dans les termes les plus favorables, a
été signée le 7 de ce mois et sera délivrée mercredi 12 à M. l'abbé de Varax,
celui de nos frères qui m'avait accompagné et que j'ai laissé à Rome pour
attendre la conclusion de l'affaire.
Je m'empresse, Monseigneur, de vous dire ce bon succès, sachant quelle part
bienveillante vous daignerez y prendre. C'est aussi pour moi un devoir de
reconnaître que votre suffrage y a contribué singulièrement, et a pesé pour
beaucoup dans l'examen que la Sacrée Congrégation a fait de notre Institut et
de ses Règles. Nous avons donc à bénir le Seigneur qui, une fois de plus, nous
témoigne qu'il lui plaît toujours que votre bonté et votre sagesse dirigent le
développement de notre Congrégation comme elles ont présidé à sa fondation.
Permettez-moi aussi une fois de plus, Monseigneur, de vous exprimer toute notre
vive reconnaissance avec les sentiments de profond respect avec lesquels je
suis
Votre humble serviteur et dévoué fils en N.S.
Le Prevost
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