1410  à M. Caille

Retour prochain de M. de Varax. Se concerter pour la bonne marche des Œuvres.

Jeudi 21 mai 1869

            Mon bien bon ami et fils en N.S.,

            Je profite de l'envoi que je fais à M. Faÿ d'une soutane qui doit lui être nécessaire pour vous écrire ces deux mots.

            J'ai reçu hier une lettre de M. de Varax; il se mettait en route au moment où sa missive partait, il ne saurait donc tarder à nous arriver; je doute néanmoins qu'il soit avec vous pour votre fête patronale, parce qu'il accompagne M^me sa mère qui a voulu revenir par le S^t-Gothard, ce qui allonge un peu sensiblement la route.

            Dès qu'il sera de retour, je vous en avertirai, afin que vous nous rendiez visite pour concerter ensemble la marche de vos œuvres. J'ai toute confiance qu'une entente parfaite se fera entre nous, car nous ne voulons tous que la gloire de Dieu; Il daignera nous assister pour asseoir les choses de telle sorte que chacun se sente à l'aise pour marcher en esprit de zèle et de cordiale union. Soyez bien assuré, mon bon ami, que je ne saurais oublier tout ce que vous doivent les œuvres d'Amiens et le besoin qu'elles ont, comme toujours, de votre expérience et de vos appuis si dévoués; le Seigneur le sait mieux encore et nous donnera lumière pour que nous correspondions à ses vues de miséricorde.

            Adieu, mon bien bon ami et fils en N.S., nous prierons avec vous dans votre aimable fête de N.D. de Bon Secours.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

            P. S. Pour ne pas m'exposer à quelque réclamation de la poste, je jette cette lettre à la boîte.