Ménager la santé du frère Marcaire.
Chaville, 9
juin 1869
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
M. Marcaire m'écrit
une petite lettre bonne et filiale, comme toujours, où il m'expose que sa santé
étant en ce moment bien fatiguée, il a lieu de craindre que l'emploi dont il
sera chargé rue de Noyon ne soit au-dessus de ses forces; il pense donc qu'il y
aurait prudence à le maintenir à l'Orphelinat. Je l'invite, par un mot de
réponse, à vous communiquer à ce sujet ses observations. Vous verrez avec lui
s'il n'est pas possible que ses fonctions à la rue de Noyon soient mesurées à
ses forces. Peut-être aussi un repos d'une quinzaine bien employée à se soigner
aiderait beaucoup à le remettre et à le fortifier. L'arrivée de M. Fonlupt, qui
va partir vers le commencement de la semaine, permettrait peut-être à M.
Trousseau d'aller à l'Orphelinat, afin que le vide fût rempli et que l'œuvre ne
soit pas en souffrance. Voyez, mon bon ami, ce qui est possible; votre
affection pour M. Marcaire me dispense d'insister, car je sais d'avance que
vous aurez à cœur, comme toujours, de ménager un instrument si dévoué à vos
œuvres et à vous.
Adieu, mon bien bon ami, croyez à mes sentiments de tendre affection en N.S.
Le Prevost
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