1425  à M. d'Arbois

Mouvement de personnel; délicatesse coutumière de MLP.

Vaugirard, 3 juillet 1869

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Nous vous attendons pour mercredi 7, comme vous me l'avez annoncé. Je pense que vous serez accompagné par M. Cauroy, bien que votre lettre ne le dise point. Je pensais un peu à l'envoyer pour quelques semaines, deux ou trois, un mois peut-être, pour donner une aide momentanée à la maison d'Amiens, au moment où l'établissement définitif de l'orphelinat dans la maison rue S^t-Jacques rend les services plus compliqués, jusqu'à ce que les ff. chargés de ces œuvres soient façonnés à leur tâche; c'est un moment de transition, le service demandé à M. Cauroy serait presque nul: 2 heures par jour, une heure au milieu du jour, une autre le soir.

            Ce petit voyage ne lui serait, je crois, qu'agréable; peut-être avez-vous compté sur lui pour quelque service à Angers en votre absence; s'il en était ainsi et si vous ne voyez pas moyen d'y pourvoir autrement, écrivez-le moi de suite, je vous prie, afin que je voie si moi-même je puis me tourner d'un autre côté; cet arrangement me semblait ici pour moi le meilleur, mais je ne veux pas vous créer d'embarras, s'il n'y a pas chez nous nécessité absolue.

            Je crois qu'il vaut mieux n'en pas parler à M. Cauroy qu'il serait temps d'avertir après son arrivée ici, si vous l'amenez avec vous.

            Mille affections à vous tous.                               Le Prevost