1429  à M. de Varax

Aide pour Amiens. Que le frère Cauroy puisse étudier. Nouvelles des frères.

Chaville, 7 juillet 1869

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Votre silence me laisse penser que vous ne croyez pas pouvoir vous passer définitivement d'un aide pour vos surveillances, rue de Noyon; je vous envoie donc M. Cauroy. Son arrivée a un peu devancé le moment où elle devait avoir lieu ici; mais nous n'avons pu lui refuser un jour ou deux de repos avant qu'il se remît en route; il est bien disposé à vous être utile de son mieux; je lui ai recommandé d'être, avec les jeunes apprentis, calme, ferme et tel que la nécessité le demande; vous l'instruirez vous-même mieux encore.

            Je lui ai promis qu'il aurait du temps pour étudier, il en a grand besoin. Il faut qu'il revoie les points les plus essentiels de la philosophie qu'il a faite trop faiblement; vous lui donnerez quelques avis et directions pour le soutenir. Je joins ici le règlement que lui avait préparé pour Chaville M. Faÿ; il pourra vous aider pour lui en préparer un durant son séjour à Amiens. Nos ff. du Conseil ont présumé que ce séjour ne devrait durer que le temps nécessaire pour poser et autoriser M. Fonlupt.

            Je ne remets point le trimestre de pension à M. Cauroy puisque vous me dites d'attendre votre compte. Comprenez-y, outre les 50f pour vêtements, soit à M. Ginet, soit à M. Fonlupt, 25f pour un mois de l'indemnité destinée par moi pour le séjour de M. Cauroy; je tiens à ne pas charger Amiens.

            M. d'Arbois est arrivé; il vous envoie ses affections, ainsi que nos ff. du noviciat qui vous sont particulièrement attachés.

            J'écris un mot, ci-contre, à M. Trousseau; j'avais pensé un moment à vous demander qu'il s'échappe un jour pour assister à la fête de S^t Vincent de Paul le lundi 19, mais ce serait encore le déranger de ses études; j'aime mieux faire en sorte, si je le puis, d'aller assister à son ordination, quand le moment en sera fixé.

            Adieu, mon bien bon ami, assurez M. Caille, et M. Marcaire, et M. Gérold, et tous de mes affectueux sentiments, dont vous êtes vous-même en toute et entière possession.

            Votre dévoué ami et Père

                                                                                             Le Prevost