Dans l'attente de le revoir, car du repos lui est
nécessaire. Insuffisance de personnel.
Chaville, 29
juillet 1869
Mon bien cher enfant en N.S.,
Nous vous verrons avec plaisir prendre quelques jours de repos à Chaville, les
grandes chaleurs, jointes à vos fatigues, vous rendent ce relâche bien
nécessaire, je regrette seulement que vous deviez en mesurer si strictement la
durée.
Pour M. Cauroy, nous le laisserions volontiers toutes les vacances près de vous
si, d'une part, il travaille un peu réellement la philosophie qui s'est trouvée
être plus que faible l'an dernier, dans son acquis scientifique, et, d'autre
part, s'il ne trouve pas ce moyen de passer son temps de repos un peu trop
sévère; sondez-le un peu sur ce point.
Je ne saurais dire que nous puissions vous donner un sujet nouveau, tel que
vous le souhaiteriez; le personnel est insuffisant en toutes nos œuvres et le
noviciat n'a que des jeunes gens non formés; toutefois, nous pourrons mieux
examiner cette question vous présent, puisqu'un court entretien produit plus
d'entente que de longues correspondances.
Vous avez pu vous convaincre, sans que j'aie eu le temps de vous l'écrire, que
M. d'Arbois n'avait reçu de nous absolument aucune mission et qu'il a fait son
voyage d'Amiens uniquement et exclusivement pour vous rendre visite et voir vos
œuvres.
Adieu, mon bien cher ami, à bientôt; offrez à M. Caille et à nos ff. tous mes
sentiments dévoués.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
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