Critique d'un dialogue du frère Maignen, la
liberté (cf.Scènes et croquis de la vie ouvrière). MLP.
lui confie plusieurs démarches.
Vaugirard, 28
août 1869
Mon cher enfant en N.S.,
Je remets à M. Paillé votre dialogue sur la liberté; c'est bien; l'action
fait un peu défaut, mais on peut peut-être s'en passer; peut-être un ou deux
mots un peu exagérés sur la perfection et l'influence de Marcel quand il était
sage; le sentiment est vrai, l'expression seule est peut-être à retoucher un
peu, très peu.
Je vous envoie: 1° une lettre de M. Jean-Marie
[Tourniquet], 2° une aussi de M. Hello. J'incline à
penser qu'il a raison au sujet du jeune homme que je vous avais proposé.
Présomption, peu de jugement et originalité, je le crois, mais avec quelque
intelligence et aussi culture d'esprit; voyez, il y a bien lieu d'examiner.
Ci-joint aussi une lettre à remettre le plus tôt possible à M. Streicher; il
m'a demandé très instamment trois fois de suite à faire un voyage à la mer avec
la mère d'un jeune ouvrier et son fils; c'est inadmissible, il ne le comprend
pas du tout; prenez doucement cette fantaisie, s'il vous en parle, tout en
maintenant mon avis et ma décision.
Lundi prochain, Conseil à Chaville à 2h.1/2. Ma main tremble aujourd'hui, de
telle sorte que je suis illisible; l'épuisement nerveux est, en ce moment,
extrême en moi.
Adieu, bien cher enfant, que Dieu bénisse vous et vos travaux.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
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