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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1401 - 1500 (1869 - 1870)
    • 1454-1  à M. Bouchy
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1454-1  à M. Bouchy

Condoléances à l'occasion du décès de sa mère. S'affermir dans sa vocation.

 

Chaville, 13 septembre 1869

            Mon bien cher enfant en N.S.,

            Nous avons appris avec une vive affliction la douloureuse épreuve que le Seigneur vous a imposée en vous retirant votre bonne mère; l'affection tendre que vous aviez pour elle vous a rendu ce coup d'autant plus sensible qu'il vous a frappé presqu'à l'improviste et sans que vous ayez pu vous y préparer. Bénissons toutefois la divine Miséricorde, car Elle a pris soin d'adoucir votre peine en vous laissant la consolation de penser que votre bonne mère, si bien préparée par ses pieuses dispositions, n'a quitté la terre que pour chercher le ciel. Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dit la Sainte Ecriture; or si votre excellente mère est ou doit être bientôt heureuse comme nous le pouvons espérer, nous ne saurions nous affliger comme ceux qui sont sans espérance.

            Nous ne sommes pas seulement unis à vos regrets, nous nous sommes associés à vos prières en demandant tous ensemble dans nos exercices, et au St Sacrifice surtout, que le Seigneur ne tarde pas à attirer au ciel l'âme de sa fidèle servante, morte dans la foi et dans la sainte espérance.

            Vous pouvez compter tout particulièrement que nos ff. d'Amiens vous accompagneront de leurs sincères sympathies, ils vous sont déjà très attachés; M. de Varax m'écrivait dernièrement qu'il était très satisfait de vos bonnes dispositions et de votre zèle dans vos emplois.

            Demeurez donc ferme dans votre vocation qui paraît être vraiment de Dieu, et comme le séjour hors de la communauté est toujours une épreuve pour les volontés même les plus solides, ne prolongez point votre absence au-delà du temps qui sera nécessaire pour le règlement de vos affaires et affections de famille. Votre lettre m'annonce, du reste, que telle est votre intention et je présumais bien d'ailleurs qu'il en serait ainsi en me souvenant que vous avez été courageux, dès l'abord, en vous offrant pour le service de Dieu. Comptez bien qu'il ne laissera aucun sacrifice sans récompense.

            Adieu, mon bien cher enfant, je compte me rendre à Amiens samedi prochain 18, pour l'ordination de M. Trousseau. Ce sera une joie pour moi si je puis vous y trouver.

            Votre dévoué ami et Père en N.S.

                                                                                                Le Prevost

 

 




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