Diverses questions concernant la maison d'Amiens.
Vendredi soir,
8 octobre [1869]
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Ne me grondez pas si j'ai trop tardé à vous répondre; la retraite m'a trouvé
cette fois plus faible encore que de coutume et je n'ai que bien imparfaitement
pu en supporter les charges.
M. Risse a, du reste, écrit à son jeune homme qu'il l'attendait pour demain
samedi; c'est presque le moment que vous aviez désigné.
Consolez et encouragez M. Bouchy; un peu d'expérience le mettra vite au niveau
de sa position; comment M. Lemaire, qui concourt aux surveillances le dimanche,
n'a-t-il pu l'aider et dominer les enfants? Je ne puis penser qu'il l'ait
laissé en peine pour rehausser son autorité propre, ce serait trop pervers.
Bonne retraite, solide, élevée, pieuse, un peu austère en ensemble, surtout les
deux premiers jours, mais bien plus accessible dans ceux qui ont suivi. On est
content. J'espère qu'il y aura profit pour les âmes.
Adieu, mon bien bon ami, à lundi.
Votre tout dévoué ami et Père en N.S.
Le Prevost
M. de Madre a trouvé les formes les meilleures pour notre Société Civile. On
peut y comprendre M. Caille. Tout le monde a paru satisfait. On prépare les
éléments de l'acte à dresser.
P. S. M. Boiry montrant beaucoup de regret de quitter Angers, je crois que je
vais être obligé de l'y renvoyer; je ne sais pas encore qui nous pourrons
trouver pour votre maison.
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