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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1401 - 1500 (1869 - 1870)
    • 1475  à Mme la Marquise de Houdetot
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1475  à Mme la Marquise de Houdetot

Diverses questions intéressant la famille de sa bienfaitrice. Dans le climat politique de "notre pauvre France", MLP. se réjouit de la nomination, à un poste de responsabilités, d'un homme sage et loyal.

 

Vaugirard, 9 novembre 1869

            Madame la Marquise,

            Pardonnez-moi d'avoir tant tardé à répondre à votre aimable lettre; des malaises successifs, occasionnés par les premières atteintes de la mauvaise saison, m'ont fort dérangé dans mes travaux; je ne veux pas toutefois différer davantage à vous remercier, ainsi que votre cher entourage, de vos bons souvenirs, si précieux pour moi.

            Je prends la plus vive part à vos sollicitudes, et je les ai mises bien des fois devant Dieu; je comprends, je dirais presque que je sens les souffrances des mères en ce qui touche le bonheur de leurs enfants, et je m'associe cordialement à vos préoccupations au sujet de votre cher fils. J'espère qu'elles vont trop loin et que l'issue de ses épreuves sera meilleure que vous ne pensez.

            Je n'oserais émettre un avis relativement à un séjour momentané de votre cher Richard dans une maison de préparation pour les examens, ne connaissant pas assez ses habitudes et son caractère pour rien préjuger en ce sens. Prise en général, la question me semblerait bien plus facile à résoudre, parce que je vois de grands avantages pour un jeune homme à goûter un peu de la vie en commun et à sentir le frottement avec ses semblables, puisque, tôt ou tard, il faudra bien subir ce contact.

            J'ai eu un moment la pensée qu'il serait peut-être utile de consulter le r.p. Olivaint, qui connaît votre cher fils et qui pourrait indiquer les établissements les plus sûrs, ou indiquer d'autres moyens; je ne pourrais faire cette démarche sans y être autorisé par vous; si vous la jugiez utile, Madame, je la ferais de grand cœur, dans la supposition où votre retour à Paris ne serait pas tout prochain.

            J'ai commencé les 50 messes demandées par Madame d'Hurbal; dans la pensée qu'elle désire que ses intentions soient bientôt remplies, je donnerai la moitié de ces messes à l'un de nos ecclésiastiques.

            J'ai vu quelques instants dernièrement votre bien bon oncle, M. de Caulaincourt, et je viens de recevoir un bulletin qui m'annonce, si je ne me trompe, qu'il est nommé de nouveau membre du Conseil Général, je m'en réjouis; les hommes sages et de loyales vues comme lui sont trop rares aujourd'hui dans les affaires de notre pauvre France.

            Je vais attendre, Madame la Marquise, le moment qui ramènera ici vous et votre chère maison; ce me sera une vraie joie de vous revoir et de vous assurer de nouveau du bien respectueux dévouement avec lequel je suis

            Votre humble serviteur et ami en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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