Mouvement de personnel.
Chaville, 3
février 1870
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je n'ai pu, jusqu'ici, vous écrire rien de précis
sur les décisions qui nous restaient à prendre concernant la position qui
serait donnée à M. de Varax; j'avais besoin, vous l'avez compris, de le voir à
loisir et de m'assurer qu'il n'était pas trop fatigué de ses durs travaux à
Amiens pour reprendre sans transition ni repos la charge des œuvres d'Angers.
Le temps qu'il a passé avec M. Lantiez et celui qu'il passe parmi nous depuis
une dizaine de jours ont déjà beaucoup fait pour le remettre; je pense donc
qu'il sera prochainement en mesure de se rendre près de vous. Il aide un peu M.
Georges [de Lauriston] à organiser ses deux sermons; lorsque cette tâche sera
finie, je crois qu'il pourra partir; moins de quinze jours me paraissent devoir
y suffire.
Nous cherchons lequel de nos ff. pourrait l'accompagner; nous ne trouvons pas
facilement ce qui conviendra.
Je remercie avec vous le bon Maître qui a inspiré à M. Angebault et à une autre
personne charitable de vous aider par de généreuses aumônes; cette assistance
est doublement heureuse, puisque le souvenir de notre vénéré Père, Mgr
d'Angers, y est mêlé.
Je ne vois rien de particulièrement intéressant à vous dire sur la Congrégation, qui
marche péniblement toujours, mais toujours aussi avec les signes de la grâce et
de la bénédiction de Dieu.
Je me complais dans la pensée que vous pourrez bientôt nous apporter votre aide
et partager ici nos travaux.
Assurez nos ff. de nos cordiales affections et croyez aussi à mes bien
affectueux sentiments en N.S.
Votre ami et Père
Le Prevost
P. S. Avez-vous la note de ce que je dois au
séminaire d'Angers? M. Boiry est-il toujours satisfait et en bonnes
dispositions?
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