1505  à M. d'Arbois

Prendre le temps d'initier le père de Varax à sa nouvelle charge avant de gagner Vaugirard.

Vaugirard, 17 février 1870

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            J'ai reçu, mercredi ou mardi, une bonne lettre de Messieurs les Vicaires Généraux, pleins d'estime et d'affection pour vous; bénissons Dieu qui vous a assisté dans la tâche dont vous étiez chargé à Angers; espérons qu'Il sera encore avec vous dans votre nouvel emploi, lequel ne sera pas sans peines et sans fatigues.

            Je vous envoie une réponse à la lettre que m'ont envoyée les jeunes ouvriers d'Angers et à celle de M. Jouin; l'une et l'autre étaient bien cordiales. Vous aurez l'obligeance d'y faire mettre des enveloppes et de les faire parvenir sans retard; j'aurais voulu écrire plus tôt.

            Je vous recommande le jeune Séminariste [M. Perthuisot] qui aidera un peu M. de Varax; je le crois bon, il est simple et intelligent et de solide santé.

            M. de Varax a besoin de quelques ménagements, sa santé étant peu forte, il ne fait pas maigre le samedi; je ne sais si les gros vins d'Anjou lui iraient, mais je crois que vous prenez le vôtre du dehors. Je n'ose vous presser pour le moment de votre venue, car il importe de bien poser M. de Varax. Mais je sais d'avance que vous saurez, de concert avec lui, faire toute chose en temps convenable.

            Votre tout affectionné ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost