Obédience pour Vaugirard. M. Myionnet et MLP. ont
l'espérance de voir ses bonnes dispositions se maintenir.
Vaugirard, 26 mars 1870
Mon cher enfant en N.S.,
M. Myionnet qui, vous le savez, vous est très attaché, vous verra revenir avec
plaisir à Vaugirard, mais nous avons quelque difficulté pour vous remplacer à
Amiens; nous allons nous en occuper; la chose se fera aussitôt qu'il sera
possible, et au plus tard pour le moment de la retraite.
Laissez-moi vous dire, cher enfant, que M. Myionnet, en donnant son agrément à
votre retour, ajoutait: "J'ai la confiance que M. Lemaire, dont les
dispositions, au moment de son départ, laissaient beaucoup à désirer, sera,
maintenant qu'il est bien reposé, docile, maniable et vraiment dans l'esprit de
sa vocation". Je partage cette espérance, mon cher ami, et, dans ces
conditions, je serais heureux que vous repreniez à Vaugirard les soins que vous
pouvez si utilement donner à nos enfants. Soyez sûr que vous vous en
acquitterez avec succès, si vous vous maintenez dans la piété, afin que Dieu
daigne vous accorder sa grâce, sans laquelle tous nos efforts demeurent
infructueux.
Adieu, mon cher enfant, croyez à tous mes sentiments bien affectueux en N.S.
Le Prevost
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