Malentendu à propos d'un mouvement de personnel.
Vaugirard, 27
avril 1870
Mon cher enfant en N.S.,
Dans votre dernière lettre, vous m'informiez que M. Georges
Coquerel partirait, pour se rendre près de nous, la semaine après Pâques, et
vous m'invitiez à attendre son arrivée avant d'envoyer M. Streicher, afin que
j'aie pu, avant toute disposition, converser avec M. G. Coquerel et recevoir
les renseignements qu'il me communiquerait. Sur cet avis, j'ai suspendu le
départ de M. Streicher. Cependant, M. Emile [Beauvais] m'écrit (22 avril) que
vous ne pourrez vous décider à laisser partir M. Coquerel avant d'avoir reçu le
successeur qui le remplacera près de vous.
Que puis-je faire avec ces malentendus? Je pensais que, par M. Coquerel, je
saurais aussi si décidément M. Jouin ne pourrait aller avec M. Emile, et ce que
vous pensiez qu'on devait faire; votre silence me laisse en embarras. Il est
difficile de faire des changements bien multiples dans le personnel des
quelques frères que nous avons à Rome; outre le mauvais effet que ces mutations
fréquentes produiraient au dehors, le Comité s'en accommoderait aussi
difficilement. Ecrivez-moi donc au plus tôt, afin que j'agisse le moins mal que
je pourrai.
Nous entrons en retraite lundi, 2 mai; priez bien en union avec nous.
Votre ami et Père affectionné en N.S.
Le Prevost
|