Emploi du temps de MLP.
assurance de sa prière à l'intention de son fils.
27 avril 1870
Madame la Marquise,
J'arrive d'Amiens, où j'ai été contraint de me rendre samedi dernier. Je trouve
à mon arrivée votre chère et aimable lettre qui, à vrai dire, n'est pas restée
sans réponse, car, préoccupé de votre vive sollicitude aux approches de
l'examen de votre cher enfant, j'ai pensé à vous et à lui, comme vous pouviez
le souhaiter, au St Sacrifice.
Je vais commencer fidèlement la neuvaine de messes et de prières le 29, et elle
sera exactement suivie.
Je serai tout heureux de voir vous et votre cher entourage si vous pouvez,
comme vous me le faites espérer, m'honorer de votre visite. Demain jeudi, 28,
je serai de retour à Vaugirard à partir de 3h. de l'après-midi, et vendredi j'y
serai toute la journée, tous les moments me seront bons, et rien ne m'empêchera
de jouir de votre présence dans les moments que vous voudrez bien m'accorder.
A mon arrivée, je verrai demain si nous avons quelque moyen d'accéder près du
Secrétaire de l'Académie de Paris.
Je m'arrête ici, pour que le départ de ce mot ne soit point retardé, me
consolant de vous quitter si brusquement par l'espoir de vous entretenir
bientôt plus longuement.
Veuillez agréer, Madame la
Marquise, avec votre chère famille, tous mes sentiments de
respectueux dévouement en N.S.
Le Prevost
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