Dispositions pour qu'il vienne se reposer en France.
Démarches pour faire agréer un prêtre de l'Institut à titre
d'aumônier.
Vaugirard, 17
mai 1870
Mon bien cher enfant en N.S.,
MM. du Comité approuvent parfaitement que vous veniez prendre un temps
suffisant de repos près de nous, afin de remettre votre santé. Je vais donc
aviser définitivement à vous envoyer un frère (M. de Lauriston, si je puis) que
vous mettrez bien au fait de vos services, afin que rien ne souffre en votre
absence.
Pour M. Streicher, je vais le faire partir cette semaine par le premier
paquebot, samedi, je crois, à Marseille; je vais de ce pas m'en informer.
Le Comité agrée aussi qu'on vous décharge des pensions; M. Keller écrit en ce
sens aujourd'hui à M. Descemet; tâchez que ce dernier ne prenne pas mal la
chose. En même temps, M. Keller prie M. Descemet de voir au plus tôt Mgr
Bastide et de lui dire que le Comité verrait avec plaisir qu'un de nos prêtres
fût choisi comme aumônier adjoint de la légion.
J'écris moi-même dans le même sens à Mgr Bastide
la lettre ci-jointe; je vous charge de la lui porter (vous ou M. Emile
[Beauvais], selon qu'il sera mieux) et de lui dire qu'au nom du Comité, M.
Descemet doit appuyer cette demande.
Il serait à propos, sans doute, de parler aussi de cette affaire en mon nom à Mgr
Tizzani; si vous pensiez qu'il serait mieux que ce fût le r.p. Brichet qui s'en
chargeât, je pense qu'il ne refuserait pas de le faire, les choses étant ainsi
d'accord avec le Comité. S'il y a quelque autre chose à faire, dites-le moi; il
me semble qu'en tout cas, vous feriez bien de remettre sans retard la lettre à
Mgr Bastide, parce qu'il cherche un aide et qu'il peut le trouver
ailleurs. Je pense qu'il ne faudrait parler de ces démarches qu'à M. Emile
[Beauvais] seulement chez vous.
L'intention du Comité serait que notre ecclésiastique demeurât à la Villa; il vaut mieux
peut-être n'en point parler présentement à M. Descemet et laisser les choses
suivre leur cours.
Je termine ici, écrivant aujourd'hui difficilement; M. Audrin va bien, sans
être parfaitement remis; il travaille pourtant un peu et est hors de tout
danger.
M. Pappaz est à Amiens, près de M. Lantiez qui a l'habitude de le conduire; M.
Coquerel s'accoutume bien à Chaville.
Adieu, mon bien bon ami et fils en N.S.;
je vous embrasse tous
affectueusement en N.S.
Votre ami et Père
Le Prevost
P. S. Je vais répondre à la bonne lettre de Mgr
[Crété de] Palluel; il me semble que nous ne sommes pas encore en position de
demander un couvent pour notre Congrégation; cette demande nuirait peut-être
près de Mgr Bastide à la demande concernant l'aumônier; il serait
aussi nécessaire que nous eussions un Cardinal protecteur.
Vous fermerez la lettre pour Mgr Bastide avant qu'elle lui soit
portée.
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