Congrès
de Versailles pour les Directeurs d'œuvres. Conseils d'union avec M. Caille.
Chaville,
12 juillet 1870
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je ne m'opposerai pas à ce que vous assistiez à la réunion des Directeurs
d'Œuvres à Versailles si, de concert avec MM. Lantiez et Caille, vous trouvez
que cette absence ne nuira pas beaucoup à votre maison et à vos jeunes gens;
autrement, comme deux ou trois de nos ff. se rendront à cette assemblée, vous
seriez très exactement informé de ce qui s'y sera passé.
Je vous prie de demander à M. Caille et de me dire s'il a entendu parler du
jeune abbé Helluin qui m'avait, à mon dernier voyage à Amiens, manifesté
fortement le désir d'entrer dans notre Congrégation. Est-il à Amiens? A-t-il
pris domicile chez vous? Est-il toujours dans les mêmes intentions? Sa santé
continue-t-elle à s'affermir? Enfin, s'il veut toujours être des nôtres, ne
conviendrait-il pas de l'envoyer à la fête de St Vincent de Paul? M.
Caille ne pourrait-il s'échapper et venir aussi à cette fête?
Je vous recommande toujours d'aimer M. Caille, d'être respectueux, charitable,
patient, conciliant avec lui. Les œuvres d'Amiens sont siennes absolument;
elles lui doivent tout et sont le fruit du travail de toute sa vie; ne
mérite-t-il pas de grands égards et une sincère affection de notre part? En
pensant à cela et à ses qualités si éminentes, vous saurez, j'aime à le penser,
ce que le Seigneur demande de vous, et vous le ferez cordialement.
Votre ami et Père
affectionné en J. et M.
Le Prevost
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