MLP.
lui annonce un changement de personnel à l'œuvre
d'Angers.
Paris-Vaugirard,
4 août 1870
Monseigneur,
M. l'abbé de Varax qui, depuis quelques mois, avait
remplacé M. d'Arbois dans la direction de la Maîtrise de votre
Cathédrale et des deux patronages de N.D. des Champs et des enfants des
manufactures, s'est trouvé si fatigué de cette triple mission qu'après un repos
prolongé il reste encore hors d'état de la reprendre.
M. d'Arbois va donc, Monseigneur, si vous daignez l'agréer, revenir à l'emploi
qu'il avait rempli précédemment.
La difficulté qu'il avait éprouvée lui-même à porter cette tâche multiple et
l'impuissance où se trouve M. de Varax de la soutenir plus longtemps me
laissent en doute si un même Directeur peut indéfiniment donner ses soins à des
œuvres qui n'ont pas de rapport entr'elles, et dont une seule suffirait pour
réclamer toute son attention.
Si quelque combinaison autre pouvait être trouvée qui, sans imposer de
nouvelles charges au diocèse, fit subsister les deux patronages séparés de la Maîtrise, il semble bien
que cet arrangement aurait, pour les deux parts, des avantages réels et qu'il
rendrait leur marche mieux assurée. Il ne m'appartient en aucune sorte de
rechercher quels moyens pourraient conduire à cette fin, j'ai pensé seulement,
Monseigneur, que je ne serais pas indiscret en soumettant à votre haute sagesse
la difficulté que la situation actuelle peut présenter.
J'ose demander à Votre Grandeur pour M. d'Arbois et pour ceux qui l'assistent,
la bienveillance dont les honorait votre vénérable prédécesseur, et je vous
prie d'agréer les sentiments de profond respect avec lesquels je suis,
Monseigneur,
de Votre Grandeur,
le très humble et très dévoué
serviteur
Le Prevost
Sup.
de la Congrégation
des
FF. de St-Vincent de Paul
|