1600  à M. Planchat

Attention à l'excès de zèle. Faire toutes les concessions possibles raisonnablement.

26 novembre [1870]

            Mon bien cher enfant en N.S.,

            Je crois, comme M. le Curé, que vous devez recevoir exclusivement dans votre chapelle, avec les militaires, vos jeunes gens du patronage et quelques-uns de leurs parents, mais en très petit nombre.

            Je crains, comme M. le Curé, que l'excès de votre zèle ne nuise, en définitive, au bien que vous voulez faire, et que votre extrême activité ne lasse vos assistants ecclésiastiques et laïcs. Veillez-y, croyez-moi, et ayez plus de défiance de vos entraînements naturels.

            Je crois que ce sera bien de voir M. le Curé et de lui faire toutes les concessions qu'il persistera à demander, après avoir entendu les observations que vous lui ferez, ayant soin de parler avec calme et sincère déférence.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost