1606  à M. Trousseau

Grand désir de se revoir. Reconnaissance à Dieu.

Vaugirard, 7 février 1871

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je vous verrai avec grand plaisir; ce nous sera ici une grande joie d'avoir de vos nouvelles à tous d'une manière précise et bien détaillée. Cette longue interruption de nos rapports rend le rapprochement d'autant plus nécessaire; ils sont surtout un besoin pour notre fraternelle affection.

            Il serait bien désirable que je pusse aussi voir M. Caille, afin de concerter, après que je me serai entendu avec l'un et l'autre, ce que le bien de nos œuvres demande. Je ne sais si vous pourriez venir ensemble; j'écris un mot ci-joint à M. Caille pour qu'il examine avec vous s'il vaut mieux que vous veniez ensemble ou l'un après l'autre, selon que la garde de vos maisons peut l'exiger.

            Tous ici vous embrassent, ainsi que les ff. d'Amiens, bien affectueusement.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost

P. S. Nous n'avons essuyé que des dommages matériels; tout ce qui m'arrive ici du dehors en renseignement paraît être aussi en sens favorable. Dieu nous a protégés, que son saint Nom soit béni!