Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 1601 - 1700 (1870 - 1872)
    • 1615  à M. Caille
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

1615  à M. Caille

Mort héroïque d'un confrère du Patronage Sainte-Anne, M. Blanchetière. MLP. exprime sa reconnaissance à M. Caille.

 

Vaugirard, 2 mars 1871

            Mon bien cher ami et fils en N.S.,

            Je vous écris deux mots pour vous remercier de votre affectueuse lettre, d'autant mieux accueillie que, depuis bien des mois, je n'avais pas eu pareille joie. Par une grâce spéciale et bien manifeste de la bonté divine, notre petite Congrégation a été épargnée; sauf M. Blanchetière, que nous pouvions regarder comme des nôtres puisqu'il devait entrer chez nous après la guerre, nous n'avons perdu aucun de nos ff. Pour lui, il est mort dans la pratique de la charité, ayant été frappé dans l'armée de la Loire en relevant un blessé.

            Je comprends bien les difficultés que l'interruption des affaires a pu vous créer; je trouverai donc bonnes les dispositions que vous croirez devoir régler; M. Trousseau me fait observer toutefois qu'à son avis, on ne pourrait soutenir la maison de Noyon, même si elle n'avait plus la charge de l'orphelinat, qu'en ayant 5 frères. Je m'en rapporte à vous pour les arrangements que vous croirez possible de prendre, de concert avec M. Trousseau. Je n'ai pas de plus grand désir que de vous épargner toute contrariété; si vous en avez eu quelques-unes, j'y suis resté absolument étranger; les membres plus jeunes dans la Congrégation n'ayant pas eu, comme nous, sous les yeux votre consécration au service de Dieu, si franchement consommée, et tous les sacrifices que vous n'avez pas cessé de faire depuis sans interruption, ne sauront en apprécier le mérite autant qu'il nous est aisé de la faire; mais soyez sûr, mon cher ami, que tous ceux qui vous connaissent de vieille date n'oublient aucun des services que vous avez rendus dans les œuvres qui nous occupent, et auront toujours à cœur de vous témoigner leur affection et leur reconnaissance.

            J'ai remis à M. Trousseau 200f qui, avec les 100 autres francs envoyés dès l'arrivée de MM. Frézet et Barthélemy [Marchand] à Amiens, indemniseront un peu la maison des frais de leur séjour. Je m'occupe d'ailleurs de rappeler ceux des ff. qui seront jugés inutiles; j'ai besoin seulement d'un court délai pour examiner les dispositions qui sont à prendre pour recomposer le personnel fort dispersé de plusieurs de nos maisons.

            Tous nos ff. s'unissent à moi pour vous assurer de leurs sentiments de cordial dévouement et souhaitent bien qu'après une si longue séparation, vous puissiez nous faire, sans beaucoup de retard, quelque bonne visite.

            Adieu, mon bien bon ami, je suis avec ma vieille amitié,

            Votre tout affectionné ami et Père en J. et M.

                                                                                                Le Prevost

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License