Complément
de la lettre précédente 1630. allusion
à l'arrestation de M. Planchat.
Chaville,
15 avril [1871]
Samedi
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Ce matin, j'ai fait parvenir pour vous un mot par lequel je vous demandais de
me prêter, pour quelques semaines, M. Bouquet, que M. Streicher remplacerait
aisément dans son emploi. Je vous indiquais, comme moyen d'arriver à nous:
arrêter à la station la plus rapprochée de St-Germain, Herblay je
crois (s'en informer); de là, gagner St-Germain à pied. Un des
nôtres, M. Garault, devant s'y trouver, à partir de 1h., pour accompagner le
reste de sa route M. Bouquet.
MM. Moncel et Camille [Dupit], qui nous arrivent à l'instant, nous disent qu'il
est mieux d'aller jusqu'à St-Denis, où l'on trouve des omnibus qui
conduisent les voyageurs directement à Versailles; ce parti serait, en effet,
plus commode. Si cette lettre n'arrive pas trop tard, dites à M. Bouquet de
prendre cette voie; j'enverrai néanmoins à tout hasard à St-Germain
lundi.
Le prix des places dans l'omnibus de St-Denis est de 7f. Il faut compter sur cette
augmentation dans les frais de voyage, et aussi sur l'éventualité d'un coucher
à St-Denis si les trains, qu'on dit peu réguliers, n'arrivaient pas
à temps. Soyez d'ailleurs sans nulle inquiétude, dès que j'aurai une occasion,
je vous ferai remettre exactement ce que vous aurez avancé.
Votre dévoué ami et Père en N.S.
Le Prevost
P. S. M. Planchat est réellement
arrêté et non relâché.
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