Préparatifs
d'installation du Vicaire général.
Chaville,
17 juillet 1871
Bien cher ami et fils en N.S.,
J'ai reçu vos deux dernières lettres. Celle qui concerne les brefs obtenus pour
la célébration de la fête de St Vincent de Paul nous permettra de
faire célébrer la messe de Communion le 19 par un de nos prêtres, qui sera M.
Lantiez. Je réponds aux divers points dont vous m'entretenez dans l'autre.
Je transmets vos observations au graveur qui a exécuté le timbre. Je vous
transmettrai ensuite ce qu'il y répondra. Le paiement demeure suspendu.
Je me conformerai à vos désirs relativement à votre lettre d'obédience.
Ce que vous me dites au sujet de votre installation me paraît sage. Nous la
préparerons en Conseil sur les bases que vous indiquez d'une manière générale.
Notamment, je l'inviterai à déterminer les marques extérieures de déférence
dont il leur paraîtra convenable de soutenir l'autorité de votre
administration.
Quant aux vues que vous émettez au sujet des Noviciats et des logements, j'en
ferai également part au Conseil dont je vous enverrai ensuite l'avis.
Je prierai M. Lantiez de vous tracer un petit plan conforme aux dispositions
projetées dans le parloir actuel de l'orphelinat, près du concierge, et que
vous attendiez déjà. Il nous mettra à même de juger de la convenance de l'exécution.
L'espace paraît bien restreint. Mon logement est beaucoup plus spacieux et vous
offrirait, il semble, beaucoup plus d'avantages, à la condition de remédier, ce
qui serait facile, à la sonorité.
Je pense que vous ferez bien en passant, comme Mme votre mère vous
le demande, par Montcoy. Je m'associerai à vos prières au lieu sanctifié par la
naissance de votre patron, et j'espère bien qu'il aura ce jour-là pour vous et
pour toute notre Congrégation des grâces abondantes et spéciales.
M. Boulanger et M. Derny sont arrivés aujourd'hui à Chaville pour y prendre
quelque repos.
Je pars ce soir pour Vaugirard, et demain nous y fêterons en toute simplicité
notre patron. M. Decaux est le seul qui ait été invité à y venir prendre part.
J'ai vu la semaine passée M. Caille, et lundi M. Trousseau; à la suite de ces
entrevues, je crois qu'il sera bien difficile que ce dernier puisse être
maintenu à Amiens. Il paraît être
lui-même bien découragé.
Adieu, mon bien cher ami et fils en N.S. Offrez nos respectueux hommages à Mme
de Varax. Nous serons très heureux de vous revoir. Quel est, selon vos
prévisions, le moment de votre retour?
Votre tout dévoué et affectionné ami et Père en N.S.
Le Prevost
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