MLP.
est éprouvé dans sa santé. Notices sur le Père Planchat.
3
octobre [1871]
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je suis retenu ici par un affaiblissement et des douleurs telles dans les
jambes que je ne puis reposer ni jour ni nuit; je ne tiens debout qu'appuyé sur
deux bâtons; j'ai le regret de ne pas célébrer la Ste Messe
depuis deux jours, j'ai pu néanmoins communier à la messe de M. Chéron.
J'aurais été heureux d'assister aux exercices de la retraite, et j'espérais y
être un peu utile en y donnant aux ff. quelques directions; si j'ai quelque
amélioration demain ou après, je m'empresserai de venir, fût-ce avec mes deux
bâtons.
Il serait bien désirable que nos ff. disent quelques messes pour le bon p.
Beaussier, surtout durant ces jours où j'en suis empêché moi-même.
Il semble difficile que je puisse de sitôt voir Mme Casenave;
peut-être M. Chaverot ou quelque autre pourraient-ils y aller avec une lettre
de moi; vous en jugerez.
Je me recommande à vos prières; le malaise que j'endure m'éprouve un peu, sans
atteinte, je l'espère, de la soumission due au divin Seigneur.
Votre tout affectionné ami et Père
Le Prevost
Je crois qu'on ne devrait pas tarder à envoyer des notices à Mme
Planchat. Ses deux filles, l'une à Constantinople, l'autre à Moulins, m'ont
écrit de leur côté pour en demander; celle de Constantinople désire qu'on lui
envoie en même temps (par MM. de St-Lazare) deux ou trois livres du
r.p. Perny; elle fera parvenir en retour une offrande; les deux
sœurs demandent quelque part de la soutane de leur frère ou quelque objet lui
ayant appartenu.
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