Promesses
de prières; une famille qui s'agrandit voit se mêler les épreuves et les joies.
Chaville, 2 octobre 1872
Madame la Marquise,
J'ai répondu à votre appel, comme je veux toujours le faire, et j'ai prié de
mon mieux pour votre chère fille et pour sa petite Marie; je les ai aussi recommandées
quotidiennement à ceux qui m'entourent au moment du jour où, réunis tous
ensemble à la chapelle, nous mettons nos intentions diverses aux pieds de Dieu.
J'espère qu'Il aura daigné nous entendre et donner de nouvelles forces aux
objets de vos maternelles sollicitudes.
J'attendrai de votre bonté quelques mots qui me rassurent en m'apprenant que
toute inquiétude a cessé et que votre esprit est rentré dans la paix.
L'accroissement de la famille est une grâce précieuse, mais, en augmentant les
joies, il nous rend aussi accessibles à des inquiétudes et à des peines
nouvelles; heureusement, le besoin d'aimer nous fait accepter cette chance et
ces incertitudes, une sage Providence l'a réglé ainsi. Elle a voulu également
que la prière et les œuvres saintes inclinassent selon nos vœux ses adorables
volontés; c'est pourquoi, Madame, j'espère que vos pieux désirs sont montés
là-haut et auront obtenu la double faveur que vous avez sollicitée.
Veuillez agréer, Madame la
Marquise, les nouvelles assurances de mon respectueux
dévouement pour vous et pour tout ce qui vous est cher.
Votre très humble serviteur et ami en N.S.
Le Prevost
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