A la
recherche de bienfaiteurs. Encouragement au zèle pour le bien des âmes.
Sollicitude pour la santé du père Trousseau, qui souffre
du climat pluvieux et humide.
[novembre
1872]
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
C'est chose assez délicate peut-être d'aller quêter chez le bon M.
Desrousseaux, avec lequel nous n'avons aucune intimité; si vous alliez à
Cambrai, vous pourriez lui rendre visite et le consulter sur la possibilité de
recueillir quelques aumônes dans la ville; ce serait un moyen moins direct de
lui faire connaître les besoins de vos œuvres. M. Lantiez a une partie de sa
famille à Cambrai; peut-être consentirait-il, sur votre demande, à vous
recommander à quelques-uns de ses parents.
Je bénis le bon Dieu qui vous fournit quelques occasions d'exercer votre zèle
pour le bien des âmes, c'est là notre vocation; soyez bien assuré qu'en vous
mettant tout entier aux mains de ce bon Seigneur, Il saura vous employer comme
un instrument docile en ses desseins de miséricorde.
Soignez bien vos rhumatismes; enveloppez-vous de flanelle et d'ouate; ménagez
l'enveloppe de votre âme, afin qu'elle la serve plus vaillamment. Ayez
confiance d'ailleurs, vos yeux et tous vos membres reprendront leur vigueur dès
que ces temps humides et pluvieux, dont nous sentons la mauvaise influence,
seront remplacés par une température plus saine.
M. Chéron accepte vos 5 intentions premières et les 20 offertes en second lieu.
Merci de vos petits livres pour nos chers enfants; continuez à leur écrire
quelquefois, vos petites lettres entretiennent la bonne influence que vous
exerciez sur eux. Nous serons heureux aussi, de notre côté, d'avoir de vos
nouvelles, afin de maintenir la cordiale entente qui existe entre Tournay et
Chaville.
Je vous embrasse bien affectueusement.
Votre dévoué ami et Père en
N.S.
Le Prevost
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