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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1701 - 1806 (1872 - 1874)
    • 1732  à Mme la Marquise de Houdetot
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1732  à Mme la Marquise de Houdetot

A propos de son prochain voyage à Paris. Les recherches de MLP. pour une pension n'ont pas abouti.

 

Chaville, 1er janvier 1873

            Madame la Marquise,

            J'ai été heureux de recevoir de vos nouvelles par la bonne et aimable lettre que vous avez bien voulu m'écrire, heureux surtout de vous savoir, ainsi que Madame votre mère, en santé meilleure, heureux enfin d'apprendre que votre retour à Paris est très prochain; dans 15 jours, vous serez rapprochée de nous et ceux qui vous sont dévoués pourront jouir de votre présence; personne toutefois ne sait encore présentement (je le présume du moins) où il devrait aller pour se donner cette satisfaction. Votre lettre m'informe, en effet, que vous n'avez encore pris aucune détermination sur la résidence que vous choisirez. J'ai bien cherché quelque parti qui pourrait vous être proposé, je n'en ai trouvé aucun qui me paraisse réunir les diverses conditions que vous désireriez rencontrer. La maison qui, plus que d'autres, me semblerait présenter les plus essentielles serait celle des Dames Bénédictines [Augustines] de la rue de la Santé, quartier St-Jacques. L'établissement est parfait, avec une belle chapelle, un grand jardin, dames pensionnaires de société choisie. L'éloignement serait, à mon sens, la seule objection, car les prix de pension n'ont rien d'exagéré et les appartements sont fort convenables.

            La difficulté de l'éloignement est d'ailleurs fort amoindrie par la fréquence des moyens de communication par omnibus et voitures en toutes directions; des personnes fort connues de moi ont séjourné longuement dans cette maison avec une entière satisfaction. Si, faute de trouver un lieu plus à votre convenance, Madame la Marquise, vous vous arrêtiez à la pensée d'essayer de celui dont il s'agit, j'aviserais à prendre quelques renseignements sur les logements dont l'établissement pourrait présentement disposer.

            Il se peut qu'il existe d'autres maisons en quartier plus central, qui offrissent des avantages pareils, mais elles ne me sont pas connues et toutes mes enquêtes n'ont abouti à aucun résultat; c'est l'inutilité de ces recherches qui m'a empêché, Madame la Marquise, de vous entretenir plus tôt d'un sujet que je savais intéresser Madame d'Hurbal et vous également.

            Je suis mille fois touché de vos vœux pour nous et nos humbles travaux; vos prières obtiendront, j'en ai la confiance, que Dieu continue à nous accorder son appui.

            Pour notre part, nous sommes fidèles à vous comprendre, ainsi que votre chère famille, parmi les âmes généreuses et dévouées qui ont droit à nos souvenirs devant le Seigneur. En ce qui me touche personnellement, je ne manque jamais d'offrir chaque semaine le St Sacrifice aux jours qui vous sont réservés. Je pense que vos trois chers enfants vont se rapprocher de vous, si déjà ils ne sont de retour à St-Laurent; veuillez les assurer (Mlle Marie ne comprendra guère) que leur souvenir m'est présent aux heures les mieux choisies; pour Madame d'Hurbal, votre mère, elle vous est tellement unie que je ne la sépare jamais de vous.

            Veuillez agréer, Madame la Marquise, les nouvelles assurances du profond respect avec lequel je suis

            Votre humble et dévoué serviteur                       Le Prevost

 

 




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