Au
supérieur de Tournay, MLP. prodigue conseils et encouragements.
Chaville,
30 décembre 1873
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je vois avec plaisir que vous n'avez pas mis en oubli notre maison de Chaville,
où vous avez si utilement exercé votre zèle durant un temps que nous regrettons
avec vous.
Nous sommes tous très reconnaissants de vos bons souvenirs; en retour, nous
vous exprimons tout l'intérêt que nous prenons à vos travaux. Nous suivons avec
sympathie vos épreuves, vos efforts et ces tribulations inévitables dans toute
fondation. Soyez assuré, mon bien cher ami, que tout cela est compté devant
Dieu et qu'Il saura, au temps marqué dans sa sagesse, vous en donner sa riche
et grande récompense. magna nimis.
Ne manquez pas de faire part à nos chers ff. Jouin, Manque, Hubert et Fournier
de mes sentiments de vive et constante affection.
Nos enfants vous sont toujours reconnaissants et dévoués; les anciens
apprennent aux nouveaux votre nom et tous vos bons soins pour eux; la tradition
en restera, et la petite œuvre demeurera toujours vôtre dans la charité du
divin Seigneur.
Adieu, mon bien cher ami; nous serons heureux si quelque bonne occasion vous
amenant à Paris nous procure la satisfaction de vous revoir.
Votre affectionné ami et
Père
Le Prevost
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