1785  à M^me la Marquise de Houdetot

La santé de MLP. se dégrade. Son abandon entre les mains du Seigneur.

Chaville, 30 mars 1874

            Madame la Marquise,

Combien je suis touché de l'intérêt que vous voulez bien accorder à ma santé! Je songe, de mon côté, à celle de Madame votre mère qui fait, en suite de sa chute, un dur carême. Je fais des vœux pour qu'elle puisse prendre quelque part aux grands exercices de votre belle paroisse et qu'elle chante, en actions de grâces, un joyeux alleluia avec vous au beau jour de Pâques.

            Je ne suis pas sûr d'être parmi ceux à qui ces pieuses consolations seront réservées. Je reste fort languissant, sans appétit et sans aucune application d'esprit possible. Je prie, le moins mal qu'il m'est donné de le faire, pour être bien soumis à la volonté de Dieu et pour appeler sa bénédiction sur ceux dont il a tourné vers mon indignité la bienveillance et les aimables sympathies.

            J'ai pu jusqu'ici célébrer la S^te Messe, bien qu'avec un peu de peine; j'y réserve, aux jours accoutumés, vos intentions et celles de Madame la Vicomtesse d'Hurbal, et, les autres fois, je garde encore un souvenir fidèle pour tout ce qui touche vous et toute votre chère famille.

            Veuillez agréer, et faire agréer aussi à Madame votre mère, mes sentiments bien respectueux et bien dévoués en N.S.

            Votre très humble serviteur                               Le Prevost