Malgré
sa mauvaise santé, MLP. se rendra à Vaugirard pour la rencontrer.
Chaville,
9 avril 1874
Madame la
Marquise,
Votre si persévérante bonté me touche profondément; je compte bien qu'elle
grossira devant Dieu la somme de vos œuvres saintes, particulièrement la visite
que vous voulez bien me promettre pour demain vendredi à Vaugirard. J'y serai,
malgré l'état de malaise où je suis encore; je me proposais de m'y rendre, mais
je n'aurai plus aucune hésitation maintenant que je puis espérer que j'aurai la
consolation de vous y rencontrer.
Je suis heureux d'apprendre que Madame votre mère, enfin remise après sa chute,
a pu entreprendre le voyage de Normandie; elle aura, pendant cette absence, son
petit-fils pour elle seule; en fait d'affections, on aime bien un peu
d'exclusion. Je préviendrais certainement votre chère visite si je n'étais en
défiance de mes forces, bien amoindries depuis quelques semaines.
Veuillez agréer, Madame la
Marquise, avec mes respectueux hommages, tous mes sentiments
de bien vive reconnaissance.
Votre humble serviteur et ami en
N.S.
Le Prevost
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